La crise de Xylella fastidiosa sous-estimée en France selon des oléiculteurs
Les oléiculteurs corses, inquiets après la détection de la bactérie Xylella fastidiosa sur deux oliviers à Antibes et Menton, ont dénoncé lundi le manque de précaution des autorités, jugeant « illusoire et délirant de vouloir faire croire que seuls deux arbres sont touchés ». Critiquant la fiabilité des analyses effectuées jusqu'ici, la présidente du syndicat interprofessionnel des oléiculteurs de Corse (Sidoc) Sandrine Marfisi estime que l'étendue de la maladie est sous-estimée, confondue à tort avec les effets de la sécheresse, et réitère sa demande des stopper toute importation de végétaux en Corse. « La responsabilité de la propagation de la bactérie sur l'île ou celle de l'introduction de nouvelle souche vous incombe (...) Nous vous demandons de prendre la mesure des enjeux et d'agir », dit-elle dans une lettre ouverte aux autorités.Depuis le début 2019, environ 10 000 oliviers ont été importés sur l'île dans le cadre d'une dérogation accordée par la préfecture, « alors même qu'une filière de production existe », déplore le Sidoc, qui fédère 123 producteurs d'huile.