L’opération pourrait être finalisée avant la fin de l’année 2021
Pourquoi Soufflet est en passe d'être vendu à Invivo ?
Coup de tonnerre dans le monde de la meunerie. Le groupe Invivo et le groupe Soufflet annoncent ce soir être entrés en négociations exclusives en vue de l’acquisition de 100% du capital du groupe Soufflet par le groupe Invivo. Ce nouvel ensemble « permettrait de faire émerger un champion français agricole et agroalimentaire d’envergure internationale de premier plan », indique un communiqué commun des deux groupes.
Un ensemble de 10 milliards d'euros
Présent dans quatre filières (blé, orge, protéines végétales et viti-vinicole), l’ensemble pèserait près de 10 milliards d’euros, dont environ la moitié réalisée à l’international, avec plus de 90 sites industriels, dont 59 en France, et plus de 12500 salariés. Un groupe présent à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, des semences à la distribution alimentaire, en passant par la malterie, la meunerie et la boulangerie industrielle.
Un fer de lance au service de la transition agricole
« L’accès aux ressources alimentaires est devenu un enjeu stratégique qui renforce la nécessité de préserver la souveraineté alimentaire de la France mais aussi de l’Europe. Le rapprochement de nos deux groupes permettrait ainsi, avec une réponse 100% française, de relever ce défi et constituerait un fer de lance au service de la transition agricole et des intérêts de la Ferme France », commente Philippe Mangin, président du groupe Invivo.
Maintien de la marque Soufflet
Le maintien de la marque Soufflet et de ses talents constituerait la clé de voute de ce rapprochement, souligne le communiqué. « En nous rapprochant d’Invivo, notre groupe familial trouverait une solution franco-française pour pérenniser son identité, assurer la continuité de ses activités et préserver son ancrage nogentais et sa présence régionale », déclare pour sa part Jean-Michel Soufflet, président du directoire du groupe Soufflet.
L'absence de successeur
« Mon objectif a toujours été, depuis toujours, de rester indépendant et de n'avoir aucun associé », avait confié à l'AFP en 2018 Michel Soufflet, le patriarche, toujours à la tête du conseil de surveillance du groupe, dont son fils Jean-Michel assure la tête du directoire. Mais l'absence de successeur semble avoir décidé les deux hommes à chercher un repreneur. L'intégrité du groupe serait préservée et Soufflet « deviendrait une filiale d'InVivo », a indiqué une source proche du dossier.
Les instances représentatives du personnel de chacun des deux groupes ont été informées ce jour de ce projet et un processus d’information-consultation serait engagé rapidement. Soumis à l’autorisation préalable des autorités compétentes en matière de contrôle des concentrations, l’ensemble de l’opération pourrait être finalisé avant la fin de l’année 2021.