Boulangerie
En pleine transformation, Soufflet recherche de la valeur
Soufflet poursuit sa transformation en souhaitant ajouter de la valeur à ses produits grâce à une modernisation de ses outils de production. Le groupe place aussi ses pions dans la production de produits biologiques.
Soufflet poursuit sa transformation en souhaitant ajouter de la valeur à ses produits grâce à une modernisation de ses outils de production. Le groupe place aussi ses pions dans la production de produits biologiques.
Le groupe Soufflet a clôturé son exercice 2018-2019 sur une note satisfaisante, avec une amélioration de son chiffre d’affaires, atteignant 4,866 milliards d’euros (contre 4,448 milliards pour 2017-2018), grâce à sa politique de transformation qui cherche à amener de la valeur ajoutée à ses produits et se déployer à l’étranger. « Nous avons fait évoluer nos offres de produits pour les adapter aux attentes des consommateurs. Nous avons particulièrement mis l’accent sur la durabilité de nos filières blé, orge et légumineuses », précise Jean-Michel Soufflet, président du groupe Soufflet, dans son rapport d’activité 2018-2019.
La société souhaite devenir le premier fournisseur de farines issues de filières tracées. Réalisant plus de 25 % de ses productions en contrats de filière, Soufflet souhaite doubler ses volumes pour ses clients extérieurs et internes lors de la prochaine campagne. Par ailleurs, le groupe a lancé une déclinaison bio de Baguépi Farine responsable ainsi qu’une gamme de quatre farines bios issues de blé 100 % français, fabriquées sur son nouveau moulin situé à Lozanne (Rhône). Celui-ci dispose d’une capacité de 24 000 tonnes de production par an et 3 500 tonnes de stockage. Ce site est le premier moulin 100 % bio intégré du groupe – de la semence à la farine.
Dans le cadre de cette recherche de traçabilité, le groupe investit dans la construction d’un moulin à Corbeil-Essonnes (Île-de-France) qui possédera une capacité de mouture de 900 tonnes de blé par jour et d’une production de 200 000 tonnes de farine par an. « Cet équipement sera le premier moulin français doté de technologies 4.0 d’une telle capacité en France », indique le rapport d’activité 2018-2019 de Soufflet. La mise en service de ce site est prévue pour 2021.
Devenir le référent de la BVP industrielle
Au cours de l’exercice 2018-2019, sa branche Neuhauser a, quant à elle, réalisé plusieurs investissements sur ses sites. Pour répondre à la demande croissante en beignets (+21 %) qui entraîne la saturation des lignes, le site de Ploërmel (Morbihan) sera équipé d’un nouvel outil de production, doublant ainsi sa capacité pour atteindre 7 500 tonnes à l’année. La mise en service de cette ligne est prévue pour début 2020.
Le site de Bréal-sous-Vitré (Ille-et-Vilaine), spécialisé dans la production de brioches, briochettes et pains au lait cuits et emballés, a été modernisé et agrandi afin, entre autres, d’automatiser les fins de ligne. « La modernisation de nos sites de production sert notre ambition de devenir le référent français de la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie industrielle », déclare Marc Auclair, directeur général de Neuhauser, dans le rapport d’activité.
La société a signé avec Lidl France un partenariat pour la livraison de pains fabriqués à partir de blé tracé 100 % français, dont les baguettes Croustille, Rustique nature et Rustique céréales. Par cet engagement, 130 exploitations agricoles françaises produisent du blé avec 150 points de contrôle. Par ailleurs, à la suite du succès croissant aux États-Unis de la gamme de pains précuits surgelés Le Petit Français, Neuhauser ouvre un bureau commercial à Miami. Celui-ci est chargé de la vente de la marque et de l’ensemble des produits de Neuhauser auprès des grandes enseignes de distribution d’Amériques du Nord et du Sud.
Lancement de malts spéciaux et bios
Concernant l’activité malt, Soufflet a rénové son site de Pithiviers (Loiret) pour y produire des malts torréfiés et bios exclusivement produits en France à hauteur de 79 000 tonnes à l’année de malts touraillés et 13 000 tonnes de malts torréfiés et bios. En France et à l’étranger, Malteries Soufflet développe ses filières durables d’orges brassicoles en proposant des contrats pluriannuels aux agriculteurs céréaliers. « Notre volonté est de sécuriser nos approvisionnements et d’assurer des débouchés à nos fournisseurs », explique Christophe Passelande, directeur général de Malteries Soufflet.
À l’occasion des vingt ans de la malterie de Saint-Pétersbourg, le groupe y a inauguré cette année un nouveau torréfacteur destiné à produire des malts spéciaux (colorés et caramel) pour le marché russe. Cet équipement montera progressivement en charge pour atteindre une capacité finale de 5 000 tonnes par an.
Soufflet Alimentaire s’étend
Soufflet Alimentaire, filière riz et légumes secs du groupe, poursuit quant à elle le développement de son activité, avec des volumes de production en croissance sur l’exercice 2018-2019 (+35 % par rapport à l’an passé), en particulier sur ses produits biologiques. Le groupe a innové cette année avec cinq nouvelles références bios issues de filières françaises commercialisées sous la marque Vivien Paille pour la GMS.
Ces nouveautés comptent entre autres des pois cassés de la région Centre-Aquitaine, des pois chiches d’Occitanie ou encore des lentilles vertes cultivées en Centre-Champagne. Le groupe porte ainsi son nombre de références bios sous sa marque Vivien Paille à 150, tout en maintenant ses activités sous marques de distributeurs et d’industriels. Les ventes de produits biologiques représentent aujourd’hui 16 % des ventes globales de Soufflet Alimentaire.
Les objectifs RSE impulsés par Malterie Soufflet
Le groupe Soufflet se tourne vers de nouveaux projets RSE pour les années à venir, avec notamment le recrutement d’une personne dédiée à la direction de la RSE. Des objectifs de réduction de 15 % des gaz à effets de serre d’ici à 2025 s’ajoutent à celui de baisse de 10 % de consommation d’énergie entre 2015 et 2020. La division malterie du groupe se montre particulièrement active avec un objectif de réduction de son empreinte carbone de 50 % entre 2017 et 2030 grâce entre autres au développement de ses achats d’énergie verte et la valorisation des boues d’épuration en biogaz après méthanisation. Malteries Soufflet souhaite également produire à terme 80 % de malt à partir d’orges issues de pratiques durables (pas d’utilisation d’insecticides et pas de résidus de pesticides).