Insectes : 1,5 million de tonnes de protéines en 2030 ?
En 2020, l’élevage industriel d’insectes dans l’Union européenne utilisait environ 15 % des déchets organiques produits par l’agriculture et l’agroalimentaire, soit 18 millions de tonnes. La Commission européenne estime, dans un exercice de prospective, que cette part pourrait monter à 50 % en 2030, soit 65 millions de tonnes. Dans ce contexte, la production de protéines issues d’insectes pourrait atteindre 1,5 million de tonnes et celle de matières grasses 0,4 million de tonnes. Les protéines seraient destinées à l’aquaculture et les huiles au biodiesel. De quoi réduire à la marge la dépendance de l’Union européenne végétale aux protéines importées, estime Bruxelles. D’autant plus que, dans le même temps, la baisse des besoins en oléagineux, et donc des cours, pourrait conduire les agriculteurs à produire davantage de protéagineux.
Pour l’aquaculture européenne, le développement de cet aliment moins onéreux (baisse de 28 % des coûts alimentaires) pourrait conduire à une croissance de 1,1 % de la production, notamment en carpes et saumons.