Influenza: le Cifog demande des mesures plus radicales
Afin de couper court à la progression du virus H5N8 dans l’élevage de canard du Sud-Ouest, les professionnels du foie gras veulent « passer à une étape plus offensive de dépeuplement ». Le conseil d’administration du Cifog a souhaité hier à Bordeaux que la zone géographique d’abattage soit élargie « dans les zones non encore stabilisées", une nécessité selon l’interprofession qui se voit affronter « l’un des virus aviaires les plus virulents de l’histoire de la filière ». En outre, le Cifog a préparé les 5 axes d’un accord interprofessionnel qu’il veut faire étendre par la puissance publique : un système d’alerte sanitaire rapide, la protection des élevages, des durées de vide sanitaire, la sécurisation des transports et la professionnalisation des prestations. Afin de protéger les élevages des migrations hivernales en cas d’arrêté établissant un « risque élevé », il s’agirait de disposer de bâtiments où confiner les canards et d’effectuer un test immunitaire préalablement à tout déplacement. Il s’agirait aussi de réduire le nombre de bandes en cours d’élevage à une seule par site (aujourd’hui plusieurs bandes peuvent cohabiter sur plusieurs secteurs d’un site). Ce système de bande unique est jugé très contraignant. Il ne s’imposerait qu’à partir de septembre 2018. L’idée est de l’imposer à tout nouvel élevage ainsi qu’à tout producteur adhérant à une nouvelle organisation de producteurs.