Influenza : l’indemnisation des industriels du foie gras calculée sur l’EBE
A l’issue de la précédente grippe aviaire, l’accompagnement à la reprise des transformateurs de foie gras n’avait été que partiellement consommée. Une solution est trouvée avec Bercy et Matignon.
A l’issue de la précédente grippe aviaire, l’accompagnement à la reprise des transformateurs de foie gras n’avait été que partiellement consommée. Une solution est trouvée avec Bercy et Matignon.
Au cours du point d’étape du 11 mai sur la gestion de l’épizootie d’influenza aviaire dans le cadre du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, les filières avicoles ont eu confirmation des acomptes destinés à couvrir les pertes d’exploitation (hors élimination des cheptels). Ainsi, une enveloppe de près de 90 millions d'euros va être débloquée dans un premier temps, dont la filière du foie gras dans le Sud-Ouest sera la principale bénéficiaire. Cette enveloppe intéresse principalement les accouveurs et éleveurs. Elle contient 10 millions d’euros d’avance de trésorerie au maillon de la transformation. Plus qu’à ce montant, les industriels du foie gras s’intéressent aux modalités d’attribution. « L’éligibilité à l’aide ne sera plus basée sur la perte en chiffre d’affaires mais sur l’EBE (NDLR : Excédent brut d’exploitation) », se félicité Marie Pierre Pé, directrice du Cifog, l’interprofession du foie gras, rappelant que l’enveloppe destinée à indemniser les transformateurs de la précédente grippe aviaire n’avait été que partiellement consommée (9 millions d’euros sur 20 Meur) à cause de « critères trop restrictifs ». Marie-Pierre Pé informe que la discussion se poursuit avec Bercy et Matignon sur deux points. Le premier point est la prise en charge des pertes des ETI : de 50% aujourd’hui, le Cifog la voudrait de 80%. Le second point encore discuté est le plafond d’aides : de 2,5 millions d’euros aujourd’hui, le Cifog demande 5 Millions d’euros.
L’Anses le confirme : l’influenza passe par les animaux restés sur parcours
Le point d’étape du 11 mai a aussi traité des risques de transmission de l’influenza aviaire en cas de risque élevé dû au passage d’oiseaux migrateurs. « L’Anses a rendu son avis ; il confirme que la contamination est facilitée par les animaux restés sur parcours en cas de risqué élevé et dans les zones à forte densité avicole », annonce Marie-Pierre Pé.
Un surcoût structurel d’1,91 euros par canard
La directrice du Cifog défend une politique de mise à l’abri dans tous les élevages sans exception dans ces cas précis. « On ne remet absolument pas en cause l’élevage en plein air, insiste-t-elle. Par contre, la mise à l’abri oblige l’éleveur à réduire d’un tiers son nombre de canards élevés ». Le Cifog évalue le surcoût à 1,91 euros par canard, que l’interprofession veut voir dans la part non négociable entre le transformateur et le distributeur, selon le principe attendu des éleveurs dans la loi Egalim 2.
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