« Il y a au moins 15 ou 20 charcuteries intéressées par la Chine »
Les Marchés Hebdo : Comment pousser les charcuteries françaises à l’export ?
Robert Volut : Nous souhaitons constituer une équipe de France à l’export, avec tous les acteurs autour de la table, le gouvernement, l’administration française, les organismes de promotion, etc. Nous l’avons redit au secrétaire d'État Matthias Fekl qui nous a reçus la semaine dernière. La diplomatie et l’économie sont très liées. C’est pour cela que nous préférons que ce soit le quai d’Orsay qui ait le dossier export entre les mains. Nous avons encore beaucoup de retard, il faut le rattraper. Nous sommes aussi en train de nous rapprocher des interprofessions viticoles et laitières. Nous pensons qu’il y a des choses à faire avec le vin, le fromage ou encore la boulangerie.
LMH : Les entreprises sont-elles toujours intéressées par l’Asie ?
R. V. : Sur la trentaine d’exportateurs que compte la Fict, je suis sûr qu’il y a au moins 15 ou 20 entreprises intéressées par la Chine. Pour l’heure, quatre entreprises sont agréées, deux sont en cours d’agrément. Mais les demandes prennent énormément de temps, parfois deux ans. Les pouvoirs publics ont fait beaucoup de choses pour que cela avance, mais il faut encore fluidifier le marché. Les services vétérinaires français doivent être davantage formés sur les charcuteries. Notre code des usages n’est pas toujours connu par ces services.