Hausse des cours plus tôt qu’en 2016
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Les cours des agneaux français ont rapidement grimpé en juin, pour s’afficher en moyenne à 6,52 €/kg durant les deux mois d’été, soit près de 7 % de plus qu’en 2016. Une hausse précoce comparée aux années précédentes, qui peut s’expliquer, selon l’Institut de l’élevage (Idele), par des disponibilités plus serrées en exploitations en juin, ainsi que par le coup de fouet sur la demande lors du ramadan. Les prix des viandes importées ont aussi augmenté, « allégeant la pression sur le cours français », complète l’Idele. Les cours ont ensuite peu évolué pendant l’été, alors que les abattages de juillet reculaient de 7,1 % par rapport à 2016, selon Agreste.
Tonique avant l’aïd
Fin août, la demande en vue de la rentrée mais surtout de l’aïd (1er septembre) a continué d’animer le marché. Une fête qui devrait moins bénéficier à la filière dans les années qui viennent. Comme elle se décale chaque année, elle tombera en août en 2018 et 2019, puis en juillet en 2020 et 2021. Or, comme une partie de la population musulmane profite de l’été pour quitter l’Hexagone, la demande pourrait être moins présente. Sans compter que la logistique pour les abattoirs est plus difficile durant la période estivale et les congés des salariés. Toutefois, la demande en viande française est souvent tonique pendant l’été et la production française pourrait ne pas être suffisante.
Pour la fin de l’année, les prix devraient rester fermes. Les disponibilités sont réduites à cette période et les abattoirs se font concurrence pour faire tourner leurs outils avec régularité.