Grippe aviaire, crise du bio, énergie : l’ancienne conserverie Ramond a mis la clé sous la porte
Rachetée par la société CHB Quercy en 2019, la centenaire Maison Ramond à Caylus dans le Tarn-et-Garonne n’a pas survécu à la grippe aviaire, à la crise du bio et à la flambée des coûts de l’énergie.
Rachetée par la société CHB Quercy en 2019, la centenaire Maison Ramond à Caylus dans le Tarn-et-Garonne n’a pas survécu à la grippe aviaire, à la crise du bio et à la flambée des coûts de l’énergie.
L’ancienne conserverie Ramond à Caylus dans le Tarn-et-Garonne a définitivement cessé son activité. L’entreprise avait pourtant retrouvé un nouveau souffle lors de son rachat en 2019 par la SAS CHB Quercy. "On a investi très lourdement, on l’avait rachetée pour développer le bio et évoluer vers un site zéro énergie fossile", explique le gérant Laurent Guglielmi qui dirige aussi l’entreprise Cochonnailles du Haut-Bois dans l’Eure-et-Loir.
A l’époque, le groupe a investi 1,8 million d’euros, dont 1,35 million d’euros dans le cadre du plan France relance. Après un démarrage prometteur, les difficultés ont déferlé. Les ventes de la gamme historique à base de canard ont chuté de 80 % à cause de la grippe aviaire. La nouvelle gamme bio qui constituait un tiers des tonnages a dégringolé quand les quatre principaux clients de l’entreprise ont mis fin à leur contrat suite à l’effondrement de la consommation. Et enfin, la gamme premium qui fonctionnait bien au niveau des ventes, n’a pas résisté à la crise énergétique avec notamment de gros problèmes sur le prix des emballages en verre qui a augmenté de 54 %.
"Ce n’était plus tenable, on n’avait pas d’autre solution que d’arrêter, déplore Laurent Guglielmi. Pour nous, c’est une énorme déception. Il y a la perte financière, socialement c’est terrible et puis il y a la problématique de la valeur : c’était un projet environnemental, c’est bien de faire des produits bio, mais s’il n’y a plus personne derrière pour acheter…"
Les locaux sont en vente et sur neuf salariés, quatre ont été transférés sur l’autre site.