Graines de pavot : les boulangers doivent faire plus attention
A la suite d’un signalement du centre antipoison de Paris en mars 2019, la DGCCRF a initié une enquête sur les teneurs en alcaloïdes d’opium des produits de boulangerie contenant des graines de pavot. Huit régions y ont participé et 31 échantillons ont été prélevés (biscuits, crackers, pains ou baguettes, bagels et brioche contenant des graines de pavot). Résultat : « les teneurs en équivalent morphine dosées dans les pains et les baguettes prélevées étaient bien plus faibles et moins préoccupantes que celle signalée par le centre antipoison, commente la DGCCRF, toutefois l’enquête a mis en évidence une faible prise en compte de ce risque sanitaire par les opérateurs de la filière, associée parfois à des risques de dépassement de la dose de référence aiguë (10 mg/kg de poids corporel, en équivalent morphine, ndlr), le plus souvent modérés ». 7 échantillons de denrées (1 brioche, 2 bagel et 4 pains) ont ainsi été déclarés impropres à la consommation. La DGCCRF appelle à utiliser des procédés permettant de réduire la teneur en alcaloïdes des graines, à la maîtrise de la recette et du procédé de fabrication et à la réalisation d’autocontrôles. La DGCCRF prévient qu’une nouvelle enquête sera réalisée en 2020.