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L’avis de la Feef
Gaël Brabant, président de la commission export de la Feef : « L’export ne doit pas être la 5e roue du carrosse »

Gaël Brabant, président de la commission export de la Feef.
Gaël Brabant, président de la commission export de la Feef.
© Delouis Fils

Les Marchés Hebdo : Quel est le discours de la Feef afin d’inciter ses entreprises adhérentes à se tourner vers l’export ?

Gaël Brabant : L’export est un axe de développement intéressant pour que les entreprises poursuivent leur croissance. Les produits sont en général bien mieux valorisés qu’en France, où le marché national est saturé. Les acteurs du secteur du luxe et des spiritueux ont ouvert un boulevard il y a une cinquantaine d’années, en commençant à exporter, pour les autres produits français. Ils ont permis à la France d’avoir une image extrêmement positive dans le monde entier. Alors oui, c’est un travail sur un temps long, car il faut en général trois ans d’échange et de repérage avec des acteurs locaux du pays dans lequel les entreprises veulent exporter avant de démarrer les expéditions. Mais une fois que c’est parti, ça s’arrête rarement au bout de cinq ans. La relation nouée est durable. Avec un investissement en temps important, qui permet d’aller chercher une meilleure rentabilité, l’export ne doit pas être considéré comme la cinquième roue du carrosse. À la Feef, environ 60 % des entreprises ont une activité d’exportation, pour une part de leur chiffre d’affaires allant de 0,5 à 50 %.

LMH : Passer par un importateur est-il une solution intéressante pour les entreprises ?

G. B. : C’est vraiment très intéressant de passer par un importateur local. Il connaît le marché où l’entreprise française veut exporter, et c’est son métier de s’occuper de toutes les formalités douanières. De manière générale, il faut éviter de livrer des contrées éloignées, à 8 000 km, tout seul. Ça choque certains, mais, oui, l’importateur prend une marge, car il propose un service. D’autant plus que le surcoût peut être répercuté dans le produit. En France, on veut trop baisser les prix au maximum, mais à l’étranger, c’est le produit, mais aussi l’image, que l’on valorise. Donc ce n’est pas problématique de vendre un produit 5,75 euros au lieu de 5,50. Les importateurs ont, par ailleurs, une double activité, grande distribution et restauration. Les produits français peuvent donc trouver leur place sur un circuit ou bien un autre ou les deux.

LMH : Les entreprises de la Feef ciblent-elles des zones particulières où exporter ?

G. B. : Les pays sont assez variables. Ce n’est pas parce que c’est loin que c’est compliqué. Même si ça dépend évidemment de l’énergie consacrée au projet par chacun, c’est plus une affaire d’opportunité et de relation humaine que de zone géographique. En concertation avec les membres de la communauté export, on peut déjà annoncer qu’en 2022, la FEEF organisera des focus business sur le Canada, La Suisse, l’Allemagne et les Émirats Arabes Unis.

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