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Coopérative
France 2030 : la Coopération agricole réaffirme ses besoins d'investissement

Blockchain, robotique, biocontrôle, décarbonation : la Coopération Agricole a dévoilé les orientations d’investissement nécessaire aux coopératives pour assurer une croissance dynamique responsable. Elle alerte sur le besoin de retrouver des marges suffisantes dans un contexte actuel très difficile.

Dominique Chargé, président de la Coopération Agricole
© Coopération Agricole

La Coopération Agricole a dévoilé les orientations d'investissements massif et ambitieux que ces adhérents souhaitent mener, dans le cadre du projet « France 2030 » annoncé par Emmanuel Macron cet été, qui s’articule autour de trois axes.

Ces sommes serviront à sécuriser les approvisionnements des industries agroalimentaires, à recruter et former une main d’œuvre qualifiée en quantité suffisante, ainsi qu’à la décarbonation de la chaîne alimentaire.

« La crise a doublé le nombre de postes à pourvoir dans nos entreprises adhérentes, passant de 20 000 à plus de 40 000 aujourd’hui », souligne Dominique Chargé, président de la Coopération Agricole, lors d’une conférence de presse ce 29 septembre.

Le syndicat souhaite développer une chaîne alimentaire de précision en investissant dans la génétique et le biocontrôle afin de s’adapter au changement climatique, dans le numérique en développant la blockchain et en créant de la valeur autour de la data, ainsi que dans la robotique, pour compenser le manque de main-d’œuvre notamment. « Nous devons accélérer les transitions sur l’ensemble de la chaîne agricole et alimentaire », affirme Dominique Chargé.

Des marges insuffisantes

« Nous avons identifié que nos entreprises doivent multiplier par 6 leurs investissements dans la décarbonation pour répondre aux enjeux de transition écologique. Ceux-ci s’élèvent à 1,5 milliard d’euros aujourd’hui, mais devraient atteindre 9 milliards par an », poursuit Dominique Chargé.

La Coopération Agricole affirme de nouveau avoir besoin d’une revalorisation dans les chaînes alimentaires pour que les entreprises soient capables de financer ces investissements. « Aujourd’hui, ces sociétés sont à peine capables de réaliser leurs investissements de maintenance, regrette-t-il. Nous avons besoin du soutien des pouvoirs publics mais ces aides ne correspondront pas aux sommes nécessaires pour investir ».

Le président de la Coopération Agricole a par ailleurs salué les montants accordés aux entreprises dans le cadre du plan de relance, qu’il a qualifié de « formidable booster ». Il alerte néanmoins sur la nécessité de bénéficier d’un plan de soutien sur le long terme, « d’où notre proposition de création d’un fonds pour la transition écologique ».

La situation n’a jamais été aussi difficile

La Coopération Agricole rappelle qu’une revalorisation de 5 à 10 % des produits agricoles pour les fournisseurs agroalimentaires serait un premier pas afin de retrouver des niveaux de marge décents. Ceux-ci sont actuellement comprimés entre la pression sur les prix, avec une déflation pour la neuvième année consécutive, et une inflation « jamais vue » des matières premières agricoles, pour l’emballage, liées à l’énergie et pour la construction de bâtiments.

« La situation n’a jamais été aussi difficile », regrette Dominique Chargé.

Une telle revalorisation reviendrait à « quelques euros de plus » sur un mois pour le consommateur « si la grande distribution assume une partie de ces surcoûts ».

« Nous devons mettre fin à la guerre des prix et sortir de ce cercle déflationniste pour remédier au déclin de l’industrie agroalimentaire française et assurer notre souveraineté alimentaire. La pérennité de nos industries agroalimentaires commence par le respect des tarifs des fournisseurs », assure-t-il.

Si la Coopération Agricole a ses attentes dans Egalim 2, le syndicat met en avant un « changement nécessaire des comportements de certains acteurs car la loi ne pourra pas tout résoudre ».

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