Ferme en matière grasse, incertain en poudre
Les marchés du beurre et de la crème se ressaisissent en ce début de mois, sous l’effet d’une demande tonique que ce soit sur le marché intérieur ou à l’export. Sans flamber pour autant, les cours spot se raffermissent.
En poudres de lait, le marché est moins lisible. Pour l’heure, les prix demeurent historiquement bas et aucune inversion de tendance n’est envisagée à court terme. Les stocks d’intervention ne s’allègent que très lentement et la production de lait entre dans sa période de pic en France et en Europe. Si la collecte laitière française affiche une nette progression par rapport à l’an dernier (+3,2 % en semaine 4 selon FranceAgriMer), il ne faut néanmoins pas oublier que 2017 était une année particulièrement basse. Somme toute, la collecte de janvier est légèrement inférieure à sa moyenne quinquennale. Mais qu’en sera-t-il du second semestre ? La collecte, si elle reste certes supérieure à son bas niveau de 2017, ne devrait pas pour autant être surabondante. Les fabrications de poudres fraîches seront donc limitées. Or beaucoup d’utilisateurs français cherchent de la poudre fraîche et ne peuvent pas utiliser la poudre d’invention qui a plus de deux ans et est issue d’usines pas toujours agréées par les clients. C’est aussi pour ces raisons que les débouchés à l’export sont limités. Dans ce contexte, il n’est pas impossible que le marché de la poudre fraîche se reprenne cet été, malgré des stocks de poudres toujours lourds.