Enquête anti-dumping : la filière porcine française pourrait perdre 500 millions d’euros
L'enquête anti-dumping lancée par Pékin, en réponse aux droits de douanes appliquées aux voitures électriques chinoises, pourrait fragiliser la filière porcine française à hauteur de 500 euros. Inaporc exhorte le gouvernement et l’Union européenne à réagir.
L'enquête anti-dumping lancée par Pékin, en réponse aux droits de douanes appliquées aux voitures électriques chinoises, pourrait fragiliser la filière porcine française à hauteur de 500 euros. Inaporc exhorte le gouvernement et l’Union européenne à réagir.
500 millions d’euros, c’est le montant global des pertes qu’estime l’interprofession nationale porcine (Inaporc) pour l’ensemble de la filière française si une surtaxe est appliquée sur les produits porcines exportés en Chine à l’issu de l’enquête anti-dumping d’après un communiqué de presse du 29 octobre. A la même date, la Commission européenne a adopté les nouveaux droits de douanes sur les voitures électriques chinoises. “Pékin a attaqué cette décision auprès de l’OMC le lendemain ”, rapporte Agra Presse.
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La Chine premier acheteur du porc et des abats français
La Chine est un débouché majeur pour la filière française en porc comme en abats. La France a exporté 115 700 tonnes de produits porcins vers la Chine, ce qui représentait 16 % des exportations totales de l’Hexagone en 2023. La Chine est aussi la première destination à l’export pour le porc communautaire avec 2,5 milliards d’euros générés en 2023. Inaporc en appel donc au gouvernement français et à l’Union européenne pour maintenir les exportations, mais aussi la pérennité de la production porcine française. Inaporc souligne dans le communiqué que le chiffre d'affaires sorti élevage était de 4,2 milliards d’euros et de 11 milliards pour les producteurs de viandes et de charcuterie.
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Potentiellement plus de porc sur le marché communautaire
L’interprofession craint que les exportations chinoises baissent encore plus et que les volumes se concentrent sur le marché communautaire. Certains pays d’Europe du Nord, comme le Danemark, ont déjà adopté cette stratégie car depuis l’épisode de la peste porcine africaine, la Chine est beaucoup moins aux achats. « Cet engorgement risque d'entraîner une spirale à la baisse des prix à l’échelle européenne », appréhende Inaporc.
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