En beurre, des manques sont envisagés
En ingrédients laitiers, les approvisionnements vont être compliqués à la rentrée
Avec la collecte laitière qui reste en retrait, les fabrications de produits laitiers industriels pourraient bien être insuffisantes pour satisfaire les utilisateurs de l'agroalimentaire, encore peu couverts sur le second semestre.
Avec la collecte laitière qui reste en retrait, les fabrications de produits laitiers industriels pourraient bien être insuffisantes pour satisfaire les utilisateurs de l'agroalimentaire, encore peu couverts sur le second semestre.
Le pic saisonnier de la collecte de lait de vache est désormais derrière nous et le bilan est négatif puisque les volumes n’ont jamais renoué avec leur niveau de l’an dernier, malgré des prix du lait élevés. Les disponibilités vont donc aller en se tassant dans les mois qui viennent, dans un marché déjà tendu par le manque d’offre. La tenue de la demande donnera donc le ton pour les mois à venir. En poudre de lait, mai a été synonyme de détente des prix sur fond d’attentisme des acheteurs. Toutefois, sur la fin du mois et début juin, la fermeté a fait son retour, alors que la demande internationale repartait, notamment algérienne.
En beurre, des opérateurs peu couverts
En beurre, les prix sont longtemps restés stables à leur niveau élevé avant de bondir en semaine 22. Durant l’été, la situation pourrait rester peu évolutive, la demande saisonnière étant calme, mais une nouvelle flambée est possible à la rentrée. Quelques opérateurs ne sont pas couverts sur le troisième trimestre, beaucoup sur le quatrième, les demandes seront donc nettes tandis que les disponibilités seront très limitées. Et ce d’autant plus que l’importation ne pourra pas venir en renfort ; toute l’Europe est dans le même cas, ainsi que la Nouvelle-Zélande. Pour le consommateur, si la grande distribution répercute les hausses, une pénurie de plaquette de beurre n’est pas envisagée à ce stade, d'autant plus que la consommation devrait rester modérée à cause de l'inflation.