Stratégie
De multiples solutions pour développer le commerce électronique
En cette période de confinement, le commerce alimentaire en ligne s’est fortement amplifié ces dernières semaines en France, une hausse facilitée par de nombreuses solutions offertes par les plateformes et le développement des services de livraison.
En cette période de confinement, le commerce alimentaire en ligne s’est fortement amplifié ces dernières semaines en France, une hausse facilitée par de nombreuses solutions offertes par les plateformes et le développement des services de livraison.
Alors que les ventes en hypermarchés ne cessent de se replier (-13,4 % sur un an entre le 30 mars et le 5 avril pour les hypermarchés de plus de 7 500 m2 et -4,8 % pour les hypermarchés de moins de 7 500 m2 selon Nielsen), les ventes du commerce électronique connaissent des progressions spectaculaires. Les ventes alimentaires en ligne ont atteint 10,6 % des parts de marché, soit une augmentation de 4,5 points en six semaines. La fréquentation des drives a bondi de 78,3 % sur un an du 30 mars au 5 avril, tandis que les livraisons à domicile sont en hausse de 77,5 %, rapporte Nielsen.
Le baromètre du commerce électronique de Foxintelligence rapporte que lors de la première semaine de confinement, soit du 16 au 22 mars, les volumes de ventes alimentaires quotidiennes ont doublé en comparaison avec début mars. Ces derniers se sont ensuite tassés lors de la deuxième semaine de confinement, tout en « restant à un niveau supérieur par rapport au début du mois de mars », précise l’étude.
Les produits doivent être visibles pour les consommateurs
Kantar et Detail Online révèlent, dans une enquête réalisée en France, Allemagne et Grande-Bretagne auprès de plus de 3 000 personnes, que le taux de consommateurs qui effectuent 50 % ou plus de la totalité de leurs achats en ligne a drastiquement augmenté. Cette hausse est comprise entre 25 % et 80 % en fonction des pays depuis le début de la pandémie. Par ailleurs, six consommateurs sur dix indiquent qu’ils continueront à faire leurs achats en ligne à la fin de la crise. « Toute enseigne doit se demander si ses produits sont visibles lorsque les consommateurs les cherchent en ligne », commente Joakim Gevalin, fondateur de Detail Online, dans un communiqué de la société.
Les plateformes ont le vent en poupe
Les services pour favoriser les ventes en ligne se développent aux échelles locale et nationale. C’est le cas de l’application gratuite MesProducteurs, lancée le 6 avril et créée bénévolement par Simon Blum, qui permet aux consommateurs lyonnais de visualiser les producteurs autour de chez eux, de consulter leurs fiches avec leurs produits ainsi que les zones de livraison ou les points de retrait. La plateforme pour les artisans et commerçants des métiers de bouche Ollca a vu, quant à elle, son nombre de commandes décoller, avec « plus de 25 par jour contre 5 demandes entrantes par semaine en temps normal », indique la société dans un communiqué. Ollca, qui apporte une possibilité pour les commerces de proximité d’offrir à leurs clients un service de retrait express en boutique ainsi que la livraison, compte aujourd’hui plus de 400 commerçants partenaires et est développée dans dix-sept villes françaises.
Epicery livre plus de 400 commerces de bouche
Certains acteurs du commerce en ligne profitent du confinement général pour se développer à plus grande échelle, comme l’application Epicery qui livre plus de 400 commerces de bouche de quartier à Paris et Lyon. La société lance son service partout en France pour permettre aux commerçants de déployer leur boutique virtuelle en une journée. En parallèle, la plateforme de commandes et de livraisons de produits alimentaires Vivons local, développée par la CCI Seine-et-Marne et Rapidle, est amenée à se développer dans d’autres départements. Lancée le 6 avril, elle permet aux consommateurs de retrouver tous les commerçants de proximité à 10 km pour être redirigés sur leurs boutiques électroniques. La région de Montpellier vient au soutien de ses producteurs en recensant sur un site Internet toutes les plateformes numériques à leur disposition.
Chauffeurs de taxi et VTC se mettent à livrer
Afin de faciliter le retrait des courses au point de vente et assurer la livraison au consommateur, l’application Eurecab indique mettre en place un service de livraison à la suite de la chute de l’activité des chauffeurs de taxi et VTC. Par ailleurs, Chronodrive s’est associé à la société Yper pour assurer la livraison des commandes drives effectuées sur son site. Cette dernière permet au client de commander en ligne et de se faire livrer gratuitement ses courses par un autre consommateur présent sur les lieux et sensible aux gestes barrières et à la livraison sans contact.