Commerce extérieur
[Covid-19] Produits laitiers : L’export a moins reculé que l’import
Le solde commercial du secteur laitier français a progressé sur sept mois, à 2,7 milliards d’euros, soit 4,1 % de plus que l’an dernier.
Le solde commercial du secteur laitier français a progressé sur sept mois, à 2,7 milliards d’euros, soit 4,1 % de plus que l’an dernier.
La France a exporté pour 5,8 milliards d’euros de produits laitiers sur les sept premiers mois de l’année, soit 1,5 % de moins que l’an dernier, selon les données des Douanes rapportées par FranceAgriMer.
Vers les pays tiers, nos exportations ont souffert de la crise sanitaire, chutant de 5,8 % en volume (en matière sèche utile), mais les prix ont résisté puisque qu’en valeur, la baisse n’est que de 3,6 % (2,5 milliards d’euros). Nos envois dans l’espace communautaire sont restés stables en valeur : 3,4 milliards d’euros (+0,1 %), pour des volumes en légère progression (+1 %).
Nos envois de laits liquides ont ainsi progressé de 8,1 % en volume et 5 % en valeur, grâce à une forte demande de nos voisins européens (+10,6 %). Nos exportations de crèmes ont gagné 6,9 % grâce au bond de 25,3 % de nos envois intra-européens. En revanche, avec la baisse des prix de la crème, nos exportations ont tout de même reculé de 5,4 % en valeur. Schéma inverse en beurre où nos envois ont stagné (-0,6 %, 41 000 t), la hausse vers les pays tiers (+8,7 %) ne compensant pas la baisse intra-UE (-9,4 %). En valeur, ils affichent même un recul de 8 % avec la baisse des cours. En poudre de lait écrémé, on note qu’à 165 882 t, nos envois ont progressé (+2,3 %) grâce à la bonne tenue des ventes à nos voisins communautaires (+19 %) et malgré le recul vers les pays tiers (-7,4 %).
Des importations de matières grasses en chute
La fermeture de la restauration hors domicile puis son redémarrage loin de son rythme de croisière ont engendré une forte contraction de nos importations, qui n’ont atteint que 398 759 tonnes de matières sèches utiles, soit une chute annuelle de 6,6 %. Elles n’ont pesé que 3,1 milliards d’euros, c’est 5,9 % de moins que l’an dernier. En volume, nos achats de laits liquides ont ainsi chuté de 14,1 %, ceux de crème de 19,1 % et ceux de beurre de 6,9 %. En valeur, la baisse est de 8,7 % pour le lait liquide et de respectivement 30 % et 24,8 % pour la crème et le beurre.
Au bilan, sur sept mois, le solde commercial de la France a atteint 2,7 milliards d’euros, dont 2,3 milliards vers les pays tiers (-3,9 %) et 371 millions d’euros pour nos échanges au sein de l’Union européenne (plus du double de l’an dernier). En matière sèche utile, ce solde a progressé de 7,4 % à 243 000 t, grâce à la chute de nos importations auprès de nos voisins. Comme la restauration hors foyer aura tourné au ralenti depuis la rentrée et la recrudescence de la pandémie, tout laisse à penser que la suite de l’année suivra la même tendance.