Coronavirus : « La solidarité nationale ne peut s’arrêter à certains secteurs »
Les Marchés Hebdo : Les fournisseurs de l’hôtellerie, de la restauration et de l’évènementiel, dont les grossistes, réclament le bénéfice du plan de soutien à ces secteurs. C’est une question budgétaire ?
Hugues Pouzin : Le troisième projet de loi de Finances rectificative, qui organise le soutien aux entreprises dont l’activité demeure compromise, doit permettre cette prise en compte budgétaire. La solidarité nationale ne peut s’arrêter à certains secteurs qui souffrent directement des règles sanitaires. Les pertes peuvent être très importantes pour de nombreux fournisseurs, y compris dans la distribution automatique. Nous avons beaucoup de rendez-vous avec des députés. Ils savent bien qu’il existe d’autres grossistes que ceux de Rungis, que ces grossistes, avec les industriels et les coopératives, valorisent les terroirs.
LMH : Quelles mesures seraient les plus appropriées à soutenir la reprise des fournisseurs ?
H. P. : Nous demandons notamment que les entreprises ayant perdu plus de 50 % de leur chiffre d’affaires depuis le 15 mars bénéficient de la prise en charge totale de l’activité partielle jusqu’en septembre. Nous voulons que l’aide aille au-delà de 250 salariés. Aujourd’hui, à partir de cet effectif, il faut avoir perdu plus de 80 % de son chiffre d’affaires, et l’aide s’attribue au cas par cas.