La sécurité alimentaire mondiale menacée par le réchauffement
Climat : le Giec invite à une remise en cause de l’usage des terres
« Nous devons penser de manière beaucoup plus approfondie à la façon dont nous allons utiliser chaque hectare. Les terres doivent permettre de cultiver notre nourriture, fournir la biodiversité et l'eau douce, donner du travail à des milliards de personnes et capturer des milliards de tonnes de carbone », a considéré Piers Forster, professeur sur le changement climatique à l'université de Leeds, à l’occasion de la présentation d’un nouveau rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), ce matin à Genève. Ce rapport porte sur les interactions entre le réchauffement climatique et la sécurité alimentaire. Il a été approuvé hier et assorti d’un « résumé à l’intention des décideurs politiques ». L’une des interactions entre climat et agriculture est le rôle des prairies. « La mise en culture ou le retournement des prairies conduisent à d’importantes émissions de GES », affirmait un rapport du CGAAER en 2014. Très concrètement, le Centre national de la propriété forestière (CNPF) rebondit sur le rapport du Giec pour contester le projet de baisse de la taxe additionnelle sur le foncier non bâti, qui le finance en partie. « Alors que la surface de la forêt s’accroît en France, sans ces financements publics, le CNPF ne pourra aider les propriétaires forestiers et les forêts privées françaises à relever les défis de l’avenir et notamment l’adaptation des forêts aux changements climatiques et leur atténuation par le stockage de carbone », clame son communiqué.