Chèque alimentaire : « Il faut écouter les associations »
Les Marchés Hebdo : Êtes-vous favorable à la création du chèque alimentaire favorisant les produits frais, bios et locaux ?
Catherine Chapalain : La lutte contre la précarité alimentaire est évidemment une priorité absolue. Tout le monde doit pouvoir manger à sa faim en France. L’Ania est engagée auprès des Banques Alimentaires depuis 2019. En 2020, ce sont 37 millions de repas distribués grâce à une augmentation de 32 % de dons alimentaires. Le chèque alimentaire doit être un dispositif complémentaire et les associations sur le terrain doivent être partie prenante dans cette lutte. Notre regret reste que les produits élaborés ne sont pas mentionnés. On voit sur le terrain que les bénéficiaires des aides alimentaires ont besoin de produits laitiers surtout, de sucre, de farine, de pâtes, de riz, de conserves. Les associations de terrain savent ce dont la population a besoin. Il faut les écouter.
LMH : Que pensez-vous de la manière dont ce chèque pourrait être financé ? Il a été évoqué une taxe sur les produits ultra-transformés notamment.
C. C. : C’est encore flou sur qui prendra en charge le chèque. L’État, les collectivités ? On ne sait pas. Et pour quels bénéficiaires ? Bruno Le Maire et le gouvernement l’ont dit eux-mêmes : « Il faut arrêter les taxes. On ne peut pas taxer en permanence. »