Bovins
Broutards et JB : baisse de l’offre
La chute des vêlages en 2017 va se traduire par une forte réduction de l’offre de broutards et de jeunes bovins au second semestre 2018.
Au second semestre 2017, les naissances de veaux de races allaitantes ont chuté de 12 % par rapport à la même période de 2016, ce qui représente 207 500 veaux de moins, alerte l’Institut de l’élevage (Idele). Les départements les plus touchés sont la Nièvre (-28 %), l’Allier (-23 %) et la Saône-et-Loire (-21 %). Certes, le cheptel allaitant se réduit, mais « le nombre de vaches n’a reculé que de 2,4 % en 2017 », précise l’Institut. Une période d’infertilité pourrait être la principale cause de cette chute, liée à la mauvaise qualité des fourrages, des virus et des problèmes de trésoreries qui n’ont pas permis aux éleveurs de complémenter suffisamment les animaux. Le redressement des naissances dans les mois qui viennent validerait cette hypothèse d’infertilité momentanée. Toutefois, si les vêlages ne se reprenaient pas, ce serait un signe alarmant de décapitalisation.
Baisse des disponibilités à moyen terme
Cette chute des naissances aura des conséquences sur les disponibilités en 2018. L’Idele indique que les stocks de mâles de 0 à 6 mois étaient, au 1er janvier, inférieurs de 13 % à leur niveau d’un an plus tôt. FranceAgriMer estime que les exportations de broutards vont reculer de 2,5 % en 2018. De la même manière, le marché du jeune bovin devrait être affecté. Si les abattages sont attendus en légère hausse au premier semestre (+1 %) par FranceAgriMer, ils devraient reculer de 5 % au second.
Dans des marchés qui affichent déjà des cours élevés comparés aux années passées, les prix pourraient atteindre des records en 2018.