Brexit dur ou doux : des prévisions économiques
L’établissement d’assurance-crédit Euler Hermes France a publié le 20 octobre des prévisions économiques en cas de Brexit dur ou de Brexit doux entre l’Union européenne et le Royaume-Uni en 2021. L’hypothèse du Brexit dur est créditée de 45 % de probabilité de se réaliser (contre 55 % en faveur d’un accord de dernière minute). Dans le cas de Brexit doux, l’accord de libre-échange entre les parties ne pourrait se mettre en place avant le milieu de l’année 2021, selon l’étude. L’absence d’un accord (cas d’un Brexit dur) pourrait faire perdre à l’UE 4,8 points du produit intérieur brut (PIB) et entraîner une inflation de 4,5 %. L’Allemagne, la France et les Pays-Bas seraient les trois pays européens les plus affectés commercialement. Les prix d’importation en France des animaux vivants, produits animaux britanniques et autres produits alimentaires augmenteraient de 20 %. La France perdrait 305 millions d’euros par an à l’exportation de produits alimentaires vers le Royaume-Uni. Au Royaume-Uni, le PIB se contracterait de 5 % et le pays connaîtrait une inflation de 5 % pendant au moins 6 mois. La livre se verrait dépréciée de 10 %. Un Brexit doux entraînerait dans l’UE une hausse de 2,5 % de PIB et 1,5 % d’inflation.