Brexit : « on a beaucoup à perdre »
« On a beaucoup à perdre s’il n’y a pas d’accord ou s’il y a un mauvais accord », avertit Hubert Carré, directeur général du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM). La filière pêche française salue le soutien du président de la République, Emmanuel Macron qui a déclaré il y a quelques jours que les pêcheurs ne devaient pas être « les sacrifiés du Brexit ». D’un côté, huit pays de l’Union européenne (France, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Irlande, Danemark et Pologne) qui souhaiteraient maintenir un accès aux eaux britanniques. De l’autre côté, le Royaume-Uni qui pêche beaucoup, mais ne consomme que très peu de ses produits qui prennent la direction de l’export vers le reste de l’UE. « Nous pêchons plus chez eux qu’eux ne pêchent chez nous, mais les Britanniques ont besoin que ça se passe bien pour leurs exportations. La pêche est une problématique majeure, c’est par ailleurs le point à cause duquel la Norvège et l’Islande n’ont pas voulu intégrer l’UE », rappelle Hubert Carré. En 2021, le Royaume-Uni sera vu comme un pays tiers par l’UE et devra présenter des certificats d’exportation, des certificats vétérinaires ainsi qu’une traçabilité des produits pour ses exportations, prouvant qu’ils ne sont pas issus d’une pêche illégale.