Bovins : prix des vaches en baisse, le réveil en jeunes bovins se confirme
Si les prix des vaches laitières baissent, ceux des vaches allaitantes arrivent à mieux résister. Du côté des jeunes bovins, les cours sont résolument fermes dans un marché européen porteur, où la production dynamique trouve preneur.
Si les prix des vaches laitières baissent, ceux des vaches allaitantes arrivent à mieux résister. Du côté des jeunes bovins, les cours sont résolument fermes dans un marché européen porteur, où la production dynamique trouve preneur.
La baisse des prix des vaches laitières entraîne le prix moyen pondéré des gros bovins entrée abattoir à la baisse depuis 7 semaines. A 5,23 €/kg net en semaine 42, il a ainsi retrouvé son niveau de 2022, une première.
Les prix des vaches laitières reculent encore
A 4,3 €/kg net, la cotation FranceAgriMer de la vache Lait O entrée abattoir a perdu 31 centimes depuis fin août. L’écart se creuse avec son niveau de l’an dernier, il est de plus 6 % actuellement. Même pression sur les prix des vaches mixtes. Les abattages restaient en hausse de 2,8 % la semaine dernière par rapport à l’an dernier, selon les données Normabev relayées par Interbev. Un phénomène qui s’explique par un décalage des réformes, « En effet durant l’été, l’herbe et les fourrages en quantité et qualité ont poussé les éleveurs à conserver leurs vaches, d’autant que le prix du lait était incitatif, ce qui a décalé les réformes » explique l’Idele. Les prix des réformes laitières françaises rejoignent désormais le niveau des néerlandaises.
Les prix des vaches allaitantes à la peine
Alors qu’ils avaient globalement résisté cet automne, les prix des vaches viande accusent un petit repli la semaine dernière, perdant 2 centimes à 5,57 €/kg, ce qui les maintient néanmoins à un niveau historique pour la période. Les abattages sont similaires à leur niveau de l’an dernier sur la moyenne des semaines 39 à 42 (+0,9 %) mais étaient un peu en retrait en semaine 42 (-2,1 %). Aux dires des abattoirs, cette baisse est corrélée à une dynamique commerciale morose.
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Les prix des jeunes bovins se redressent
A l’inverse, les prix des jeunes bovins allaitant R ont affiché leur troisième semaine de hausse avec une progression un plus significative, +0,03 €/kg, ce qui les amène à 5,37 €/kg et les maintient au-dessus de leur niveau déjà record des années passées (+3,1 % sur un an). Les abattoirs rapportent une bonne dynamique saisonnière de la demande allemande, grecque et italienne. Les abattages sont toniques, en hausse de 9,5 % sur la semaine 42 et même de près de 13 % sur la moyenne des quatre dernières semaines.
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Une offre de JB faible dans l’UE
Cette dynamique tarifaire s’explique par la faiblesse de l’offre sur le marché européen. En Italie, les sorties sont limitées du fait de la baisse des importations de broutards à engraisser depuis deux ans. En Espagne, la production est tonique (+15 % en cumul sur sept mois), tirée par la demande locale mais aussi du Maroc et de l’Algérie, rapporte l’Idele. En Allemagne, les abattages étaient en recul, faute d’offre, tirant les prix. Enfin en Pologne, la hausse de la production (+15 % sur sept mois) est absorbée par la bonne demande méditerranéenne, notamment turque, et les prix progressent.