Biotechnologie : Comment Metex sort de l’impasse financière
Les principaux partenaires de l’industriel de la fermentation, étranglé par la crise énergétique et la baisse conjoncturelle du marché de la nutrition animale, lui permettent de reprendre sa production d’acides aminés et de poursuivre son développement.
Les principaux partenaires de l’industriel de la fermentation, étranglé par la crise énergétique et la baisse conjoncturelle du marché de la nutrition animale, lui permettent de reprendre sa production d’acides aminés et de poursuivre son développement.
Fournisseur d’acides aminés d’origine naturelle à l’industrie de l’alimentation animale, Metex (METabolic Explorer) souffre de la baisse conjoncturelle de ce marché, de la hausse des matières premières et de la crise énergétique. Mais le spécialiste de la fermentation va pouvoir reprendre la production de sa filiale industrielle à Amiens et poursuivre son projet de multiplication d’ingrédients naturels destinés à différents marchés. Ceci grâce à un accord passé avec ses partenaires financiers dont le principal est SPI – Sociétés de Projets Industriels géré par Bpifrance Investissement.
Une série de dispositifs
L’accord signé le 23 décembre 2022 contient une série de dispositifs : la souscription par SPI à de nouvelles actions et à des obligations simples remboursables in fine en juin 2029, un prêt garanti par l’Etat (PGE « résilience ») d’un montant total en principal de 33,9 M Eur (dès la prorogation du dispositif au-delà du 31 décembre 2022), et un nouveau prêt moyen terme d’un montant en principal d’environ 15,5 M Eur, deux prêts de Bpifrance, au total de 3,5 M Eur, le report de 36 mois de toutes les échéances d’amortissement en capital des prêts souscrits, l’apurement des tirages du crédit renouvelable, le rééchelonnement sous réserve des passifs fiscaux et sociaux d’environ 5,4 M Eur, et la recherche de financements complémentaires du plan d’affaires.
Afin de garantir l’approvisionnement énergétique de sa production en 2023, Metex attend les cautionnements contre-garantis par l’Etat (jusqu’à 90 % pour un montant total en principal de 7,4 M Eur) comme alternative au dépôt de garantie demandé par le fournisseur d’électricité. « Cet accord donne au groupe la visibilité nécessaire pour accélérer sa transformation vers des produits et services à plus forte valeur ajoutée qui répondent aux enjeux de ses clients en nutrition animale, cosmétique et biopolymères », déclare le PDG Benjamin Gonzalez, dans un communiqué diffusé du siège à Clermont-Ferrand.