Bigard montre ses muscles à l’exportation
Avec le plus grand stand du salon, le premier industriel européen de la viande de bœuf a montré au Sial son ambition de se développer à l’étranger.
Démonstration de force, la semaine dernière sur le Sial, de la part du groupe Bigard qui disposait du plus grand stand de tout le salon. Un stand noir et rouge montrant le savoir-faire du groupe sur différentes espèces, de la carcasse aux produits élaborés, avec cave de maturation et atelier culinaire. Premier industriel européen de la viande de bœuf, troisième industriel européen de la viande, le groupe réalise 17 % de son chiffre d’affaires (4,4 milliards d’euros pour 1 million de tonnes abattues) à l’exportation. Les ventes à l’exportation se répartissent aujourd’hui comme suit : 40 % vers l’Union européenne, 40 % vers l’Asie et 20 % vers d’autres pays tiers, a-t-on appris auprès des dirigeants du groupe.
On fait déjà de gros volumes de viande de porc vers l’Asie
« Sur l’Asie, on fait déjà de gros volumes de viande de porc vers la Chine, Hong Kong et Singapour », nous a confié Mathieu Bigard, fils de Jean-Paul Bigard, constituant avec son frère Maxence la troisième génération dirigeante du groupe. Si 85 % de ses exportations de bœuf se font en Europe, le porc s’exporte déjà à 30 % hors de l’Union européenne.
Acquisition de Cipa fin 2017
Et l’acquisition discrète de Cipa par le groupe Bigard fin 2017 devrait l’aider à accélérer sur le marché international. L’ex-branche de commerce international du groupe Socopa, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 116 millions d’euros, « est la principale structure d’exportation de porcs en Europe », selon Mathieu Bigard. Le porc représente 45 % du tonnage global de Cipa et 68 % de son chiffre d’affaires, à destination majoritairement de la Chine et du Japon. Mais l’entité exporte aussi des produits de la mer, des légumes et des fruits secs. Cipa, avec ses bureaux à l’étranger, devrait aider le groupe à exporter davantage de bœuf. D’ailleurs, Bigard, qui attend encore quelques démarches administratives pour franchir le pas, exposait des muscles de bœuf étiquetés en chinois sur le Sial.
Si le groupe compte sur l’exportation pour pallier la baisse de la consommation en France en GMS, il cherche aussi à développer ses ventes en RHD dans l’Hexagone. Il sera présent au prochain Sirha et lancera à cette occasion Fleur de bœuf, une marque de viande de génisse persillée et maturée dédiée au circuit de la restauration.