Beurre : une demande européenne plus calme
Les prix de beurre continuent de jouer au yo-yo dans un marché assez indécis. Certes les disponibilités en matières grasses sont mesurées et les prix de la crème restent élevés, mais la demande européenne donne quelques signes d’essoufflement, comme en Allemagne où les prix élevés au consommateur limitent les ventes. Les stocks européens seraient d’ailleurs plus larges que prévu, selon Dairy Globe. Par ailleurs, l’écart de prix entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande est tel que du beurre néo-zélandais a repris le chemin de l’Union, une première depuis plusieurs années, mais les volumes concernés demeuraient très limités.
Par ailleurs, au premier semestre, les importations françaises de beurre européen ont augmenté de 4 % par rapport à l’an dernier, à 87 856 tonnes, selon la Commission européenne. La France est ainsi le deuxième importateur de beurre en Europe, et n’en est que le septième exportateur vers les autres états membres, à 18 681 t (+7 %). Vers les pays tiers, la France a exporté 19 373 t de beurre en cumul de janvier à juillet, dont 3 173 t vers son premier client, la Chine, 1 434 t vers Singapour et 1 259 t vers Taïwan. L’Hexagone est ainsi le premier exportateur de beurre de l’UE vers les pays tiers, devant l’Irlande (18 734 t), dont les deux tiers de la production partent aux États-Unis.