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LAIT
Bel promeut l'alimentation sans OGM grâce à l’APBO

Grâce à la démarche MonBBLait de l’Association des producteurs Bel de l’Ouest, le groupe Bel peut avoir un discours différenciant auprès de ses clients, distributeurs, restaurateurs et des consommateurs.

Le cahier des charges MonBBLait est la propriété de l'APBO.  © APBO / BKE
Le cahier des charges MonBBLait est la propriété de l'APBO.
© APBO / BKE

Le groupe Bel affiche une alimentation des vaches laitières sans OGM depuis 2018 pour le lait qu’il transforme en France. Cette spécificité devrait être déployée avant 2025 partout dans le monde. Bel communique vers ses clients, distributeurs et restaurateurs, mais aussi vers le consommateur, via les sites Internet de ses marques et durant des évènements/animations. De fait, c’est l’association de ses producteurs, l’Association des producteurs Bel de l’Ouest (APBO) qui est propriétaire et garante de la mise en œuvre et du suivi du cahier des charges de « MonBBLait » imposant cette caractéristique.

L’APBO, une organisation de producteurs collective reconnue par les pouvoirs publics depuis 2012, représente aujourd’hui près de 800 fermes (1 500 adhérents), soit la totalité des producteurs de lait en contrat avec Bel. Ils sont implantés autour de ses sites dans l’Orne, l’Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, le Maine-et-Loire, la Sarthe et la Mayenne.

Un cahier des charges sans OGM

Dès sa création, l’APBO a conclu un contrat-cadre avec le Groupe Bel. « En 2016, la crise du lait a affecté dans la durée les trésoreries des éleveurs, et nos relations avec l’entreprise, qui en a pris conscience, ont évolué. Outre la question du prix du lait, Bel nous a expliqué qu’il recherchait des démarches différenciantes. Après réflexion au sein de l’OP, nous avons construit notre cahier des charges sur deux axes : la juste rémunération des éleveurs, d’une part, l’alimentation et le bien-être animal, d’autre part », détaille Frédéric Dorilleau, vice-président de l’APBO.

Bel recherchait des démarches différenciantes

Certifié par Bureau Veritas qui conduit les audits, le cahier des charges impose aux éleveurs de s’approvisionner auprès de fabricants d’aliments pour animaux référencés par son service qualité, eux-mêmes certifiés STNO (socle technique non OGM de l’association Oqualim) ou Vlog (association allemande), les deux référentiels ayant une reconnaissance mutuelle.

Relocalisation des protéines

Les prix sont négociés chaque année. Les éleveurs s’engagent pour une alimentation de leurs vaches laitières sans OGM et avec 90 % des fourrages provenant de l’exploitation. La culture sans OGM, assortie d’une demande sur la non-déforestation, a induit en amont une certaine relocalisation des protéines, colza surtout, mais aussi luzerne, féveroles… « 96 % des éleveurs adhèrent aussi à l’accès au pâturage au moins 150 jours par an. Cela, c’est plus pour la dimension bien-être des animaux », précise l’éleveur, installé à La Fontenelle (Loir-et-Cher). « Nous avons fait le choix de ces aspects pour répondre à la demande sociétale. Même si nous ne sommes pas en contact direct avec les consommateurs, nous sommes sensibles à leur santé et à l’environnement. D’ailleurs le bas carbone est désormais intégré », poursuit-il.

L’accord a été renouvelé le 2 décembre 2020 malgré le contexte de fortes tensions économiques avec un prix de base du lait conventionnel à 350 euros les 1 000 litres et le maintien des 21 euros de primes de différenciation (15 euros pour du lait sans OGM et 6 euros pour l’accès au pâturage).

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