Confiture
Avec Costco, Les Comtes de Provence décollent
La société Agro’Novae, connue pour sa marque de confiture Les Comtes de Provence, a obtenu l’aval du siège de Costco aux États-Unis pour qu’elle soit référencée au niveau mondial.
La société Agro’Novae, connue pour sa marque de confiture Les Comtes de Provence, a obtenu l’aval du siège de Costco aux États-Unis pour qu’elle soit référencée au niveau mondial.
Installée à Peyruis, dans les Alpes-de-Haute-Provence, la société Agro’Novae construit une croissance raisonnée basée entre autres sur l’exportation. Aujourd’hui, elle réalise 20 % de son chiffre d’affaires à l'étranger, dans vingt-cinq pays. Et sa croissance d’une dizaine de pourcents par an est essentiellement due à ces prises de marché à l'étranger, ainsi qu’au développement de ses gammes biologiques.
Il y a un an et demi, la société connue pour sa marque de confiture Les Comtes de Provence se fait référencer dans le premier magasin de Costco en France. Six mois et quelques négociations plus tard, l’entreprise obtient l’aval du siège social américain de Costco pour poursuivre ses démarches de référencement dans ces magasins au niveau mondial. « C’est une première étape obligatoire avant de nous ouvrir les portes des autres pays », indique Yves Faure, président-directeur général d'Agro'Novae. Les premiers conteneurs vers trois États des États-Unis sont partis récemment, tandis que la société garde en ligne de mire la signature en 2019 d’un nouveau contrat avec Costco au Canada.
Pour les États-Unis, ce sont les mêmes recettes de confitures conventionnelles et biologiques que celles commercialisées en France, mais en format de 750 grammes. Le distributeur américain permet également à l’entreprise de s’exporter à Taïwan et en Corée du Sud.
Exporter pour l’image
Agro’Novae n’a pas attendu Costco pour s’exporter, mais cela devrait faciliter sa prise de marché international. « Nos difficultés à l’export : nous retrouver face à Bonne Maman, qui n’a pas vraiment la même taille que nous, et face à la société St. Dalfour. Ce sont nos deux principaux clients », souligne Yves Faure. St. Dalfour réalise 99 % de ses ventes à l'étranger. Parmi les arguments qui peuvent faire pencher la balance en faveur des Comtes de Provence, la labellisation Entreprise du patrimoine vivant (EPV) depuis 2014 semble être un point fort. « Nous sommes une entreprise représentative du savoir-faire français, ce qui parle dans les pays étrangers. Cela nous a ouvert des portes et nous a aidés à prendre des marchés », indique le PDG.
La valeur de notre marque passe aussi par l’export
Son processus spécifique incluant des chaudrons construits spécialement pour l’entreprise lui a permis entre autres d’obtenir ce label. À terme, Yves Faure ambitionne d’atteindre 50 % de son chiffre d’affaires à l'étranger, davantage pour des raisons d’image ou de communication que pour des raisons financières. « L’export nous apporte une diversification, mais n’est pas rentable. J’aimerais bien atteindre 50 % de nos volumes à l’international, avec une présence dans une cinquantaine de pays, mais c’est surtout dans un objectif de notoriété. Quand on fait la synthèse des coûts – prospection, organisation logistique, connaissance réglementaire, etc. –, ce n’est pas forcément rentable. Mais la valeur de notre marque passe aussi par l’export », note-t-il.
C’est également pour poursuivre la construction de l’image de sa marque qu’Agro’Novae s’est doté de son propre stand sur le Sial, depuis trois éditions.
La cobotique au service d’une palettisation automatisée
Après trois phases d’extension et des investissements annuels réguliers d’environ 500 000 euros, l’usine d’Agro’Novae devrait voir entrer la cobotique chez elle. Avec une production de 5 millions de pots de confiture par an sur une ligne de production, la palettisation est à ce jour manuelle. L’entreprise compte sur la cobotique pour numériser ses lignes. Elle est en train de regarder de près ce qu’il se fait en lien avec son voisin L’Occitane, industriel de la cosmétique, qui a déjà franchi le cap. Ces robots collaboratifs ne nécessitent pas beaucoup de place, mais doivent être programmés pour réaliser une opération répétitive à une cadence donnée. Cet investissement pourrait s’ancrer dans le cadre du programme de l’Usine du futur.