Avant le boycott, Bel fléchissait déjà au Moyen-Orient
Le groupe fromager Bel a annoncé hier des ventes en repli de 1,1% lors du 3e trimestre achevé fin septembre, pénalisé par les taux de change et des performances négatives au Moyen-Orient et en Afrique. Ces chiffres sont antérieurs à l'appel au boycott des produits français qui a émergé dans plusieurs pays de cette zone, après que le président Emmanuel Macron a défendu la liberté de caricaturer le prophète Mahomet, fin octobre. Le groupe Bel n'évoque pas l'affaire dans son communiqué, mentionnant seulement, dans ses perspectives pour la suite, un contexte économique qui « reste très incertain » en raison de « la persistance de la crise sanitaire mondiale ». De juillet à septembre, l'industriel a enregistré 857 millions d'euros de chiffre d'affaires, en baisse de 1,1%. Sans l' « impact négatif marqué du change », il progresse de 2%. Dans la zone « Moyen-Orient, Grande Afrique », les ventes ont flanché de 9,4%. Ce recul est ramené à 1,5% hors effet de change. La marque Vache qui rit continue toutefois sa progression en France et aux Etats-Unis (Kiri et Boursin réalisent aussi de belles performances) et le groupe se dit « confiant dans la poursuite de sa croissance » et « anticipe une amélioration de sa marge opérationnelle par rapport à 2019 ».