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Épicerie
2018, année reine pour la production de miel

La récolte française de miel en 2018 a été la plus importante depuis la création de l’observatoire de la production de miel et gelée royale par FranceAgriMer en 2014.

© DR

Avec 27 736 tonnes de miel produites, l’année 2018 « est considérée comme une très bonne année pour l’agriculture française », se réjouit FranceAgriMer qui rappelle que 2017 était une année moyenne (19 788 t) et 2016 une mauvaise année (16 099 t). Les raisons de cette amélioration sont à rechercher du côté des conditions climatiques, plus favorables notamment dans le Nord-Est. La pression du frelon asiatique semble avoir été mieux contrôlée et les apiculteurs bénéficient d’un meilleur accompagnement, ils sont donc plus efficaces. Il y a aussi davantage d’apiculteurs, qui ont mis davantage de ruches en production (965 368 ruches, +3 %). La catégorie d’apiculteurs qui augmente le plus est celle des moins de 50 ruches (52 508 personnes, +5 %). Mais ils ne produisent que 23 % du miel français, alors que les 644 apiculteurs qui possèdent plus de 400 ruches comptent pour 38 % de la production.

À noter, l’essor du bio : en 2018, 10,3 % des apiculteurs étaient certifiés bios ou en conversion pour une production de miel biologique estimée à 2 857 t, soit une hausse de 57 % entre 2017 et 2018.

Le conditionnement par les apiculteurs progresse

La production française du miel toutes fleurs était de 26,2 %, une part en repli de 9 % sur un an. Les autres miels les plus répandus sont ceux d’acacia (14,9 %), de colza (10,4 %) et de montagne (10,1 %).

La tendance des apiculteurs à davantage conditionner eux-mêmes leur miel s’est confirmée en 2018 : 58 % du miel était concerné en 2016, 74 % en 2017 et 77 % en 2018. Le conditionnement permet une meilleure valorisation du miel et un revenu plus régulier aux apiculteurs. Ceux possédant plus de 50 ruches en sont convaincus, ils étaient 59 % à conditionner en pot leur production en 2014, ce chiffre est passé à 72 % en 2018. Un taux un peu moins élevé qu’en 2017 (75 %) à relier avec la hausse de la production.

La vente directe domine

Le miel français est commercialisé en vente directe à hauteur de 39 %, c’est de loin le principal débouché des apiculteurs devant la vente aux conditionneurs (10 %) et la grande distribution (7 %). La catégorie « autres » qui regroupe l’autoconsommation, les dons, la vente à des proches, les ventes en épiceries fines ou à des restaurants confirme son bon score de 2017 (25 % du miel, contre 12 % en 2016).

Concernant les ventes, la grande distribution domine, avec 55 % des ventes de miel. L’origine France ne compte que pour 6 000 t et 77,3 millions d’euros, contre 9 100 t et 90,3 millions d’euros pour les miels importés. Dans l’ensemble, les ventes ont reculé de 6 % en volume. Le miel liquide restant le plus vendu.

Les importations françaises de miel ont reculé dans leur ensemble en 2018, à 32 205 t, (-8 %). L’Espagne ne regagne pas sa place de premier fournisseur perdue en 2017 et reste deuxième, avec 17 % des volumes, derrière l’Ukraine (18 %). Suivent, à égalité, 10 % chacune, la Chine et l’Allemagne. Quant aux exportations, elles restent sur leur tendance décroissante enregistrée depuis 2016, à 4 401 t (-13 %).

 

Lire aussi :

Miel : la grande distribution perd du terrain

Miel : baisse de 40 % de la production européenne en 2020

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