Aller au contenu principal

Canards gras
La Quercynoise se modernise

La coopérative La Quercynoise veut investir pour verdir ses outils et répondre aux tendances de consommation futures. Elle s’est notamment équipée d’un méthaniseur pour valoriser ses coproduits.

Située à Gramat, dans département du Lot, la coopérative d’éleveurs de canards gras et d’oies La Quercynoise a lancé un projet de modernisation de son atelier industriel de transformation des canards et des élevages de ses adhérents. « Notre outil a plus de quinze ans. Nous voulons nous appuyer sur des critères de durabilité pour notre projet », souligne Jean-Luc Fouraignan, directeur général de La Quercynoise.

La première étape du renouveau du fabricant de foies gras a été la construction d’un méthaniseur dans lequel sont valorisés les coproduits du site de transformation tels que les graisses et le sang, mais aussi le lisier d’un tiers de ses éleveurs. « Avant ça, les graisses et le sang étaient envoyés aux équarrisseurs à plusieurs centaines de kilomètres. Aujourd’hui, ils sont traités sur place, nous permettant de valoriser 100 % de l’animal », explique Jean-Luc Fouraignan.

La Quercynoise peut ainsi récupérer la chaleur produite dans le méthaniseur pour chauffer l’eau utilisée dans ses différents ateliers de production. La société a ainsi diminué sa consommation d'énergie fossile de 70 % et trouvé un moyen d’assainir le lisier d’une partie de ses producteurs.

Les coproduits sont traités sur place

La société, dont le chiffre d’affaires atteint près de 80 millions d’euros par an et qui abat 2 millions de canards à l’année, va prochainement investir « un montant à deux chiffres » dans son outil industriel afin de faciliter les conditions de travail de ses 350 salariés. « Le but n’est pas d’augmenter les cadences », tempère Jean-Luc Fouraignan.

Développement du foie gras surgelé

La Quercynoise souhaite étendre sa gamme de produits surgelés, aujourd’hui composée uniquement d’escalopes, au foie gras. Majoritairement destiné à la restauration hors domicile, ce produit se démocratise auprès du grand public. « Nos ventes de foie gras surgelé vers la grande distribution concernent des volumes très faibles, mais prennent de l’envergure petit à petit. Le surgelé est l’avenir du foie gras », assure Jean-Luc Fouraignan.

La Quercynoise retravaillera l’organisation de ses lignes de surgélation au dioxyde de carbone dans son plan de modernisation pour développer son offre. « La surgélation est la meilleure des façons de conserver la qualité du foie gras et rend le produit disponible toute l’année », ajoute-t-il. La coopérative a, par ailleurs, défini l’un de ses axes de travail sur la naturalité de ses produits, notamment sur la suppression des nitrites et des nitrates. « Il n’y en aura plus l’année prochaine », annonce Jean-Luc Fouraignan.

Si les producteurs de la coopérative n’ont pas été touchés par la crise d’influenza aviaire, ils ont subi, comme pour toute la filière, l’augmentation des prix des matières premières. En 2021, un canard a coûté en moyenne 2,50 euros de plus à produire qu’en 2020 (+13 %), pour un total de 21 euros, contre 18,50 euros un an plus tôt. Cette hausse sera répercutée sur les prix des foies gras qui seront plus chers lors des prochaines fêtes de fin d’année, par rapport à fin 2020.

Les œufs de canard ovosexés d’ici à 2025

La filière canards gras s’est engagée en faveur du bien-être animal en garantissant que 100 % des œufs de canard seront ovosexés d’ici à 2025, afin de ne donner naissance qu’aux mâles. Le sélectionneur et accouveur français Orvia est entré dans la phase finale de son projet de sexage in ovo, dont la technologie se base sur la couleur des yeux (noire pour les mâles et rouge pour les femelles). La filière semble prête à absorber les surcoûts de cette nouvelle étape. « Le surcoût ? Il ne faut pas y penser », a sobrement indiqué Jean-Luc Fouraignan, directeur général de La Quercynoise. Les œufs embryonnés sont flashés à dix jours. Les résultats sont obtenus au bout de seulement quelques secondes et présentent un taux d’erreur de 5 %. « Les couvoirs sont en train d’investir et de s’équiper », ajoute-t-il.

Les plus lus

broutards charolais dans un pré
Prix des bovins : l’année 2024 finit sur un record historique

En cette fin d’année, les prix de plusieurs catégories de gros bovins battent des records historiques.

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 13 décembre 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio