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Porc
Inaporc craint un effet ciseaux dû à la flambée des coûts

Inaporc alerte sur les conséquences d’un effet ciseaux qui pourrait entraîner une diminution de la production de porcs. La filière en appelle à se tourner vers Le Porc Français et poursuit son adaptation à l’évolution de la réglementation.

De gauche à droite : Anne Richard, directrice générale d'Inaporc ; Gérard Cladière, président du comité communication d'Inaporc ; François Valy, vice-président d'Inaporc et Thierry Meyer, président d'Inaporc
© V. R.

A l’occasion d’une conférence de presse, l’interprofession porcine a partagé son inquiétude quant à la flambée des coûts de production, les animaux ayant perdu 28 % de leur valeur en 24 mois.

« Les prévisions annoncent une poursuite des hausses des prix de l’alimentation animale au moins jusqu’au premier trimestre 2022. Rappelons que 75 % des charges des éleveurs correspondent à l’alimentation de leurs bêtes », souligne François Valy, vice-président d’Inaporc.

Le prix de l’alimentation porcine a atteint 284 euros la tonne, contre 236 euros en 2018. L’interprofession estime qu’à ce rythme, un élevage moyen pourrait accuser sur ces six prochains mois une perte de 80 000 à 120 000 euros.

« Cet effet ciseaux se verra d’ici quelques mois. Il y a un risque de diminution de la production d’ici là. Nous attendons une remontée des cours au printemps. Il le faut, pour donner de l’oxygène à tout le monde », estime Thierry Meyer, président d’Inaporc.

Cette hausse des cours attendue coïnciderait avec un retour de la demande chinoise. Celle-ci devrait désengorger un marché européen encombré notamment par l’Allemagne dont la filière est pénalisée à l’export à cause de cas de peste porcine africaine.

Communication renforcée autour du Porc Français

La filière porcine en appelle à un achat citoyen de la part des consommateurs français en se tournant vers les produits labellisés Le Porc Français. « Cette certification est la seule à garantir une viande de porc né, élevé et abattu en France », rappelle François Valy.

Pour soutenir sa démarche de qualité, l’interprofession renforce sa communication en se dotant de 600 000 euros supplémentaires dans son budget annuel, pour un total de 1,9 million d’euros.

Le Porc Français veut faire connaître sa nouvelle signature « Typiquement vous, typiquement bon » en sponsorisant la météo des chaînes de télévision France 2, France 3, La Chaîne Météo et National Geographic Wild avec un objectif de 59 millions de contacts. L’interprofession va par ailleurs continuer de communiquer sur les réseaux sociaux, notamment via des partenariats avec des influenceurs. « L’élevage et le consommateur sont aujourd’hui trop éloignés. C’est notre mission d’y remédier », indique Gérard Cladière, président du comité communication d’Inaporc.

Adaptation à l’arrêt de la castration à vif

L’interprofession travaille pour s’adapter à l’arrêt de la castration à vif des porcelets au 1er janvier 2022 et souhaite proposer une solution adaptée à chaque élevage, soit en passant au mâle entier, en ayant recours à l’immunocastration ou bien castration sous anesthésie.

Les indicateurs de coût de production d’Inaporc vont évoluer.

« Des modules de formation se mettent en place pour former les éleveurs à la castration sous anesthésie », complète Anne Richard, directrice générale d’Inaporc.

Les recherches continuent sur d’autres alternatives à l’arrêt de la castration à vif. « Les indicateurs de coût de production d’Inaporc vont évoluer en fonction des surcoûts entraînés par l’anesthésie », assure Thierry Meyer.

L’interprofession rappelle que la production de mâle entier peut s’avérer problématique pour la production de charcuterie car donne une viande trop maigre. « En ce qui concerne les odeurs, les travaux sur la génétique permettront de bien gérer cette contrainte », rassure-t-il.

Vers une extension de la taxe d’équarrissage

Inaporc a indiqué avoir déposé le dossier d’extension de la cotisation volontaire obligatoire (CVO) pour financer le système d’équarrissage à l’ensemble de la filière porcine.

« Le ministre de l’agriculture a annoncé que cette CVO était en vue et que nous bénéficierions d’une extension à toute la filière. L’accord sera donc étendu », selon Anne Richard.

Inaporc avait rendu la cotisation pour l’association d’équarrissage ATM obligatoire à tous ses adhérents en 2022 et demandé au ministère d’étendre la règle à toute la filière. Cette opération a fait suite aux annonces de la volonté de la Cooperl de quitter l’ATM.

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