Le cours du porc allemand se stabilise, mais attention aux conséquences de la fièvre aphteuse
Les prix du porc se stabilisent cette semaine en Europe, à commencer par l'Allemagne mais les conséquences du cas de fièvre aphteuse dans le pays pourraient peser lourd sur le marché communautaires ces prochaines semaines.
Les prix du porc se stabilisent cette semaine en Europe, à commencer par l'Allemagne mais les conséquences du cas de fièvre aphteuse dans le pays pourraient peser lourd sur le marché communautaires ces prochaines semaines.
Après avoir chuté de 20 centimes en deux semaines, la cotation du porc en Allemagne s’est stabilisée cette semaine. Aucun autre cas de fièvre aphteuse n’a été détecté outre-Rhin. La période d’incubation du virus varie entre deux et quatorze jours et nous nous trouvons désormais au-delà, rassure l’Anses. Le marché s’est montré plus serein.
Manque de perspectives à l'export pour le porc allemand
Pour autant, la situation reste complexe sur le marché de la viande en Allemagne puisque le pays a perdu la plupart de ses débouchés dans les pays tiers. Or elle ne pourra récupérer ses agréments à l'exportation qu’au terme de plusieurs mois de négociation. Il y a donc actuellement, sur le marché européen, des surplus de viande allemande à des prix inférieurs à ceux des pratiqués dans les autres pays communautaires. D'autant plus que le marché allemand était déjà lourd, avec des surplus de viande suite à une demande molle depuis novembre.
Malgré la peste porcine africaine, 18 % de la viande de porc exportée d'Allemagne l'année dernière jusqu'en octobre a trouvé sa destination dans des pays tiers, rappellent les analystes d'Ami. Les deux fermetures de marchés les plus problématiques sont celles du Royaume-Uni et de la Corée du Sud précisent-ils. Mais une baisse de l'offre est prévue outre-Rhin au printemps, vu le recul des effectifs de truies et de porcelets au dernier recensement (novembre 2024). D'ici là, le marché devrait rester sous pression.
Stabilisation du marché européen
C’est ce qui a fait pression sur les cotations espagnoles, néerlandaises, danoises et dans une moindre mesure françaises la semaine dernière. En Espagne, la situation était d’autant plus complexe que les poids des porcs étaient lourds après les nombreux fériés de décembre et janvier. Mais cette semaine, l’heure était à la stabilisation aux Pays-Bas, au Danemark et en Espagne.
Le cours du porc résiste à Plérin
En France, les séances d’enchères de Plérin se sont conclues lundi par une stabilité et jeudi par une baisse de 0,1 centime, alors que l’activité d’abattage est plus tonique que l’an dernier, même date, selon les données Uniporc. A 1,387 €/kg ce jeudi, la cotation du porc 56 TMP se situe 5,3 % sous son niveau de l’an dernier, même date. La demande a été alimentée ces dernières semaines par les traditionnelles opérations de promotion sur le porc.