Les volumes de lentilles verte du Puy restent insuffisants
Le rendement n’est pas terrible mais la qualité sera au rendez-vous cette année pour la lentille verte du Puy AOP. La filière cultive son attractivité pour augmenter ses surfaces et répondre à la demande.
Le rendement n’est pas terrible mais la qualité sera au rendez-vous cette année pour la lentille verte du Puy AOP. La filière cultive son attractivité pour augmenter ses surfaces et répondre à la demande.
La récolte de la lentille verte du Puy AOP touche à sa fin. Comme l’année dernière, le rendement moyen se situe autour de 4 à 5 quintaux l’hectare, avec des disparités. Loin des années record, le rendement pouvait atteindre 8 à 9 quintaux l’hectare il y a dix ans. "Ce sont principalement les conditions météo qui pénalisent la culture, explique Grégory Sauvant, directeur de l’Organisme de gestion de la lentille verte du Puy AOP. L’année dernière, c’était la canicule ; cette année, c’est la pluviométrie en mai-juin avec le déficit d’ensoleillement qui a freiné le développement de la lentille." En revanche, la sécheresse estivale en fin de cycle a été favorable à la culture et aux conditions de récolte. "On a des lentilles d’une belle couleur et de qualité", résume le directeur. Autre point positif : après quelques années de tendance baissière, les surfaces repartent à la hausse. En 2023, 2 550 ha de lentilles vertes du Puy ont été cultivées, soit 100 ha de plus qu’en 2022. Un dynamisme qui s’explique par une politique incitative : les collecteurs ont réévalué le prix payé à la tonne de 1000 € et la région Aura a ajouté une nouvelle aide. Plus rentable, la filière travaille son attractivité pour motiver les producteurs à s’engager malgré les rendements aléatoires, le prix du blé qui flambe ou la nécessité de refaire du stock fourrager, car la majorité des producteur est aussi éleveur laitier. Des recherches sur les itinéraires techniques et les variétés sont également en cours pour rendre la lentille plus résistante aux aléas climatiques et aux ravageurs. Chaque année, les volumes produits ne suffisent pas à répondre à la demande des marchés.