Filières
Commerce équitable France porte 5 propositions pour se développer
Producteurs, entreprises et partenaires du secteur du commerce équitable cherchent à renforcer le développement des filières et rendre les produits plus accessibles au consommateur. Ils en appellent à l’Etat et à la distribution.
Producteurs, entreprises et partenaires du secteur du commerce équitable cherchent à renforcer le développement des filières et rendre les produits plus accessibles au consommateur. Ils en appellent à l’Etat et à la distribution.
Lors des Assises nationales du commerce équitable, jeudi 25 novembre, les 300 producteurs, entreprises et partenaires du secteur présents ont constaté la croissance continue du secteur (+9 % en 2021). Ils ont néanmoins constaté que « la concurrence est rude face aux entreprises pour qui produire à moindre coût représente encore un avantage compétitif, alors même que les conséquences sont lourdes sur la société ».
Pour rendre les entreprises du commerce équitable plus compétitives et les produits plus accessibles, le secteur porte 5 propositions :
Pour l’état :
- 1. Un fonds « Avenir Equitable », sur le même modèle que le « Fonds Avenir Bio » (dans le cadre du Plan France Relance) pour accompagner le développement des filières de commerce équitable. A ce jour, le secteur ne bénéficie d’aucun soutien public structurant sur les filières françaises.
- 2. Un système de bonus/malus fiscal en faveur des entreprises des filières de commerce équitable. Il s’agit de rendre les entreprises à forte compétitivité sociale et environnementale plus concurrentielles face à celles qui ne relèvent pas les défis de la solidarité et de la transition agroécologique.
Pour les enseignes de la grande distribution :
- 3. Des rayons 100% équitables dans les magasins à l’instar de Biocoop (café, cacao et thé 100% équitable et bio) et de Monoprix (bananes 100% équitable et bio).
- 4. Des « clauses miroirs équitables » entre distributeurs et industriels équitables. Les contrats de commerce équitable entre producteurs agricoles et industriels sont caractérisés par des engagements sur les prix et sur les volumes d’une durée d’au moins 3 ans. Ces engagements de long terme pourraient être encouragés par des « contrats miroirs » équivalents entre les entreprises et les distributeurs.
- 5. Une contribution des enseignes de distribution au financement de l’éducation à la consommation. A travers un fond mutualisé, les enseignes de distribution pourraient participer à la sensibilisation et l’éducation des citoyens en vue d’accompagner en profondeur la transition des modes de consommation.