Carbon Maps : après la cartographie des bovins viande, jusqu’où ira la start-up ?
Carbon Maps souhaite cartographier le bilan carbone de toutes les filières agricoles françaises et même à l’étranger en rassemblant toutes de multiples données dispersées.
Carbon Maps souhaite cartographier le bilan carbone de toutes les filières agricoles françaises et même à l’étranger en rassemblant toutes de multiples données dispersées.
Après avoir établi sa cartographie du bilan carbone de la viande bovine française selon son origine régionale, la start-up Carbon Maps compte bien proposer des bilans similaires pour toutes les filières agricoles. « Il y a eu beaucoup d’études nationales sur les pratiques d’élevage et sur leur bilan carbone par les chambres d’agriculture ou les Instituts techniques. Nous rassemblons et mettons en cohérence ces données publiques dispersées pour pouvoir bénéficier à tous », résume Jérémie Wainstain, directeur scientifique de Carbon Maps.
Pour établir la carte des impacts régionaux de la filière bovine française, la start-up a agrégé sur les différents bassins de production bovins et laitiers les paramètres techniques les plus déterminants comme l’âge de départ des animaux à l’abattoir, leurs rations alimentaires, ou encore la productivité des vaches laitières. « Aujourd’hui, nous travaillons sur les bovins viande, les bovins lait et la filière blé tendre mais nous souhaitons nous attaquer à d’autres filières », souligne Jérémie Wainstain. Carbon Maps peaufine sa méthodologie d’évaluation du bilan carbone des grandes cultures en rassemblant des données telles que l'usage des intrants, la consommation de fuel ou les types de sols. « Les données à collecter sont très différentes de celles des filières d’élevage, mais l'approche de carte d'impact régionalisée reste la même », ajoute-t-il.
Carbon Maps ne veut pas se contenter des filières françaises puisque la jeune société souhaite s’intéresser aux productions d’au-delà des frontières françaises. « Notre but est de fournir des cartes d'impact par filière agricole aux acteurs locaux afin de favoriser des prises de décisions régionales, plus adaptées selon nous que des plans nationaux aux climats, sols et pratiques locales. Nous souhaitons pouvoir servir des acteurs de l'agroalimentaire mondialisés ».