Poulet bio : « La situation s’est stabilisée »
En poulet bio, l’offre se maintient après les fortes pertes des années précédentes. En poule pondeuse, les mises en place sont en hausse mais le nombre d’œufs n’a pas augmenté. En bio, le prix reste un facteur déterminant pour relancer la consommation.
En poulet bio, l’offre se maintient après les fortes pertes des années précédentes. En poule pondeuse, les mises en place sont en hausse mais le nombre d’œufs n’a pas augmenté. En bio, le prix reste un facteur déterminant pour relancer la consommation.
Les mises en place de volailles bio se maintiennent sur un an. Durant les 11 premiers mois de l’année 2024, elles n’ont reculé que de 1 % d’après le Synalaf. La baisse est plus accentuée si on compare à l’année 2022 (-15 %). Le même constat s’applique au poulet, espèce phare, les mises en place sont stables sur un an mais en baisse de 15 % sur deux ans. « La situation s’est stabilisée en poulet bio », constate Bernard Tauzia, président du Synalaf, lors d’une conférence de presse de l’Anvol.
Repli des volumes et du nombre d'éleveurs en poulet bio
La production de poulet bio ne représentait que 1 % de la production totale en 2023 selon l’Itavi d’après Agreste et Synalaf, contre 2 % en 2021. Entre-temps, le nombre d’éleveurs engagés en poulet de chair bio est passé de 1 032 (2021) à 960 (2023) d’après l’Agence bio et des organismes certificateurs. « Près de 40 % des volumes ont été perdus en poulet bio entre 2021 et aujourd’hui », déplore Bernard Tauzia.
Baisse du coûts des matières premières bio
Au même moment, les indices des coûts des matières premières dans l’aliment continue de se reculer. En octobre, l’indice poulets de chair bio calculé par l’Itavi était de 110,45 soit un recul de 10,8 % sur un an et une hausse relativement modérée sur un mois (+ 1 %). Situation assez similaire pour l’indice pondeuses bio. Il était de 118,47 en octobre 2024, en baisse de 10,7 % sur un an et en hausse de 1 % sur un mois.
Peu de volume de volailles bio en GMS
Le bio n’a représenté que 2,5 % des volumes d’achat de découpe de poulet par les ménages au troisième trimestre 2024 selon Kantar Worldpanel. En cumul annuel mobile jusqu’à fin septembre, la hausse n’est que de 0,8 % complète l’Agence bio dans sa conjoncture de novembre 2024. Au cours des trois premiers semestre 2024, la hausse des achats est de 2,8 % sur un an, accompagnée d’une baisse des prix de 10,1%. Au troisième trimestre 2024, la hausse de la consommation est plus marquée (+ 6,8 %). A l'inverse, en poulet prêt-à-cuire bio, la tension demeure sur le marché. En dépit de la baisse des prix (-0,5 %) soit 6,4 €/kg, les achats des ménages ont chuté de 15,3 %.
Plus de tension en découpe de dinde et de canard bio
Concernant les découpes de dinde, en cumul jusqu’à fin septembre 2024, le bio n’a compté que pour 1,3 % en volumes d’achat de découpe d’autant que les achats des ménages ont baissé de 32,7% en volume au même mois. En découpe de canard, 4,2 % des achats sont labélisés bio toujours à la même période. Cette volaille qui a fait son retour dans les assiettes des Français a vu ses achats en GMS grimper de 20,2 % en volume en cumul annuel mobile jusqu’à fin septembre 2024.
Augmentation des poules pondeuses bio mises en place
Côté poules pondeuses, les mises en place progressent au premier semestre 2024, + 12,6 % par rapport au trois premier mois 2023, toujours d’après le Synalaf. L’effectif s’élevait à 2 523 têtes. Néanmoins, la production est moins ferme. Le nombre d'œufs produits accuse un fléchissement de 7,9 % sur un an, pour un ensemble de 658 722 œufs.
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