Grippe aviaire : qui va payer le vaccin alors que l’État se désengage ?
L'État annonce baisser sa participation au financement de la grippe aviaire, un risque sanitaire évident pour les filières concernées.
L'État annonce baisser sa participation au financement de la grippe aviaire, un risque sanitaire évident pour les filières concernées.

Le gouvernement a confirmé l’abaissement de la contribution de l'État dans le financement de la campagne de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Les pouvoirs publics avaient financé la première campagne, en 2023, à hauteur de 85 %, puis la seconde à 70 %. À compter du 1er octobre 2025, et jusqu’au 30 septembre 2026, cette participation publique n’atteindra que 40 %, selon Agra Presse.
Des craintes de baisse de la couverture vaccinale
Une décision « unilatérale » selon les filières avicoles, Anvol, Cifog et CNPO qui s’expriment dans un communiqué commun. « Cette très forte baisse du cofinancement va entraîner un rejet de certains éleveurs », s’inquiètent les filières concernées, craignant une reprise épidémique. Ils rappellent que le coût de la campagne de vaccination sur un an pour les filières canard à rôtir et canard à foie gras à 90 millions d’euros, contre 1 milliard d’euros d’indemnisation lors des précédentes crises. Ils rappellent la crise actuelle liée à la grippe aviaire aux États-Unis et plus près, en Hongrie. Face à cette situation alarmante, « le CIFOG, le CICAR, ANVOL, le CNPO et InterProchasse appellent le ministère à ouvrir immédiatement des discussions avec leurs représentants afin de trouver une solution viable pour continuer à protéger les volailles ».
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