Rejet du Ceta : applaudissements de la filière bovine, consternation dans le vin
Le rejet du Ceta par les sénateurs a déclenché des réactions variées dans les filières agricoles. Soulagement pour la filière bovine, consternation dans les vins et spiritueux.
Le rejet du Ceta par les sénateurs a déclenché des réactions variées dans les filières agricoles. Soulagement pour la filière bovine, consternation dans les vins et spiritueux.
Avec Agra
Alors que les sénateurs ont refusé de ratifier le Ceta ce 21 mars, l’interprofession bétail et viandes a estimé que ce vote « envoie (…) un message clair et suscite l’optimisme pour les autres accords commerciaux qui seraient dépourvus de clauses miroir ». Dans un communiqué, Interbev appelle l’Assemblée – où le texte est censé être examiné par la suite – à « rejeter définitivement cet accord néfaste ».
« le symbole d’une prise de conscience politique sur l’urgence de la mise en œuvre systématique de mesures et clauses miroir »
Cité dans un autre communiqué, le président de la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) Patrick Bénézit a formé le vœu que ce vote soit « le symbole d’une prise de conscience politique sur l’urgence de la mise en œuvre systématique de mesures et clauses miroir » dans les accords de libre-échange. « L’accord ne prévoit aucune restriction pour les produits destinés au marché communautaire », rappelle la FNB, alors que les éleveurs canadiens peuvent utiliser des farines animales et des antibiotiques comme facteur de croissance, pratiques interdites en Europe.
« Un mauvais coup à l'ensemble de la filière »
Au contraire, la FEVS (exportateurs de vins et spiritueux) a déploré une décision « totalement surréaliste », qui « va porter un mauvais coup à l'ensemble de la filière », selon son délégué général Nicolas Ozanam. En 2023, les exportations de vins et spiritueux français ont reculé de 6% après plusieurs années de progression, notamment vers le Canada.
Lire aussi : Vin : des exportations françaises au plus bas en 14 ans