Produits laitiers : un marché mondial très calme
Le commerce mondial des produits laitiers reste peu évolutif et présente de fortes disparités régionales liées à la pandémie. Ainsi la demande de la restauration est au point mort en Europe et aux États-Unis alors qu’elle est au rendez-vous en Asie. Les ventes au détail demeurent bien orientées dans les zones concernées par des confinements. La question de la demande pour les fêtes de fin d’année dans l’Hémisphère nord reste en suspens et certains opérateurs n’excluent pas de voir des surplus en matières grasses, faute de besoins.
Les disponibilités tendent à progresser, mais la croissance de la collecte laitière pourrait être limitée par les conditions climatiques dans l’hémisphère sud (notamment en Nouvelle-Zélande à cause du phénomène météo de La Nina) et la hausse de des coûts alimentaires. Selon Dairyglobe, le marché mondial devrait être porté par la bonne demande chinoise pour les ingrédients mais les acheteurs du Sud Est asiatique et du Proche et Moyen Orient pourraient être de plus en plus sensibles aux prix, de quoi limiter toute envolée des cours.
À noter, nos voisins britanniques s’attendent à un marché sous pression l’an prochain pour la crème et le lait écrémé. Avec le Brexit, il leur sera plus compliqué au niveau logistique et administratif d’écouler leurs surplus temporaires vers l’UE (par exemple quand ils n’ont pas les capacités de transformation en beurre ou poudre).