Viandes en circuits courts
Mobilisation contre la fermeture administrative de l’abattoir de Valenciennes (màj)
Des éleveurs et bouchers usagers de l’abattoir de Valenciennes, dans le Nord, se sont réunis en fin de matinée, ce jeudi 14 octobre, devant l’établissement dont la préfecture du Nord suspend l’activité.
Des éleveurs et bouchers usagers de l’abattoir de Valenciennes, dans le Nord, se sont réunis en fin de matinée, ce jeudi 14 octobre, devant l’établissement dont la préfecture du Nord suspend l’activité.
Le 13 octobre, les syndicats agricoles, FDSEA et Jeunes Agriculteurs du Nord, ainsi que le conseil régional des Hauts-de-France, ont alerté la presse au sujet de la fermeture de l’abattoir multi-espèces de Valenciennes ordonnée par la préfecture. Il s’agit d’une fermeture administrative demandée par DDPP. La vice-présidente de la région, Marie-Sophie Lesne, s'est rendue sur place. "J'ai entendu des éleveurs incrédules et en plein désarroi", commente-t-elle au téléphone. Il y a quand-même 6 000 tonnes abattues par an dans cet abattoir, qu'on ne peut pas reporter soudainement sur les autres, qui sont assez distants." Marie-Sophie Lesne dit avoir demandé au sous-préfet, passé sur le site, la liste des griefs à l'encontre de l'outil. « Je m'étonne que la fermeture intervienne avant que l'on ai pu tout mettre à plat et trouvé des solutions. J'ai demandé de la clarté parce qu'on peut avoir des doutes sur les motifs d'une décision aussi disproportionnée ». La vice-présidente de région soupçonne la question du bien-être animal d'avoir pesé, sachant que la DDPP avait averti la direction de l'abattoir sur la vétusté des équipements d'accueil des animaux.
Un outil modernisé en 2017
« La Région Hauts-de-France est depuis 3 jours seulement partie prenante des échanges qui ont lieu et sera désormais présente pour aider à mettre les choses à plat, faciliter la sortie de crise, et apporter son soutien plein et entier aux initiatives qui pourront être prises pour l’avenir », promet la région dans un communiqué. Elle rappelle l’aide financière de 412 143 € apportée par le conseil régional en 2017 pour moderniser l’outil. Elle tient celui-ci pour« extrêmement important pour les éleveurs de tout le Hainaut et bien au-delà », selon le communiqué.
« Failles administratives »
D’après France Bleue, cette fermeture est prévue pour 2 mois, laissant une soixantaine d’éleveurs, les négociants et bouchers sans outil. Alain Dupont, agriculteur et président de la société d’abattage, nie tout souci sanitaire auprès de ce journal. Il évoque l’arrêt récent de l’abattage de veaux pour cause d’équipements inadaptés à la bien-traitance animale, et avoue des « failles administratives » sur le site internet Terre et Territoire. Ce dernier journal mentionne une forte progression des abattages depuis quatre ans, qui dépassent les 120 bovins et 150 porcs par semaine.