Consommation
Viande rouge, volaille : quelles hausses pour le consommateur ?
Au rayon viande, les prix des produits ne progressent pas tous de la même façon.
Au rayon viande, les prix des produits ne progressent pas tous de la même façon.
Les Marchés publie chaque mardi, dans le quotidien disponible dans le kiosque, l’enquête FranceAgriMer – RNM des prix de détail dans les grandes et moyennes surfaces. En comparant les prix de quelques produits pour la semaine 48, on peut constater que le prix affiché au consommateur n'évolue pas toujours dans la même amplitude que celui du prix en amont.
Le gigot monte plus vite que le steak haché
Pour l’agneau, le prix moyen pondéré des animaux à progressé de 9 %, celui du gigot d’agneau français de 3,7 % (à 20,03 €/kg en moyenne). Alors que la cotation de la vache lait P a progressé d’environ 25 % sur un an, le prix du steak haché 15 % de MG n’a gagné que 1,3 % (à 11,28 €/kg). Le bio reste exactement au même prix moyen, 15,48 €/kg. Alors que la cotation nationale officielle du lapin vif a progressé de plus de 9,5 % sur un an, le lapin entier affiche une hausse de 2,6 %.
La GMS fait des arbitrages
Ces données ne sont pas représentatives de l’évolution des prix au consommateur sur la durée puisqu’elles ne sont qu’une capture à instant t (la semaine 48) des prix de détail, mais reflètent néanmoins à quel point les répercussions au consommateur ne sont pas toutes effectuées pareil par la grande distribution. Le consentement à payer plus sera plus élevé chez un client qui achète un gigot d’agneau, dont les consommateurs sont surreprésentés parmi les seniors et les ménages aisés, que pour un acheteur de steak haché, produit plutôt recherché par les familles qui ont des budgets davantage contraints.