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Agneau
Viande ovine : parés pour le Brexit ?

Alors que sa sortie sans accord se dessine et que le flou règne toujours, la filière ovine française doit anticiper un changement majeur puisque le Royaume-Uni fournit près du quart de la viande ovine consommée en France.

Les chiffres datent un peu mais sont éloquents. Selon une étude publiée par l’Idele en 2016, seule 43 % de la viande ovine disponible en France en 2014 était issue des abattoirs français et 23 % des disponibilités provenaient de viande d’agneaux britanniques. Sur les dix premiers mois de 2018, le Royaume-Uni a fourni 38,5 % de nos importations totales de viande ovine (28 881 téc), selon FranceAgriMer. Lorsque l’on considère uniquement la viande ovine fraîche, la part de marché atteint même 45,6 % (27 312 téc). Notre turbulent voisin est donc un partenaire essentiel pour les opérateurs de la viande ovine française.

Pas de gigot pour Pâques ?

Dans le cas d’un Brexit sans accord, le rétablissement des droits de douane conduirait à une forte chute des importations de viande britannique, qui ne serait plus compétitive. Les douanes précisent que les importateurs de viande congelée devront au minimum « effectuer une déclaration d’importation une fois les contrôles vétérinaires effectués […] et veiller à importer les marchandises depuis un point frontière doté d’un poste d’inspection frontalier vétérinaire ». L’évolution des taux de change est aussi imprévisible.

Les opérateurs ont préféré prendre les devants et ont développé leurs achats dès le mois d’octobre. Les importations de viande ovine congelée ont bondi de 77 % par rapport à 2017, selon les douanes. En novembre, même tendance, l’Idele estime que les importations totales (frais et congelé) ont bondi 9 %. Tout laisse à penser que les échanges vont être très toniques au premier semestre, en prévision de Pâques. Difficile d’anticiper les disponibilités au second semestre, période où les envois britanniques sont les plus élevés, saisonnalité de la production oblige.

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