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Flambée des prix mondiaux de la volaille
Viande : forte demande mondiale au premier semestre, tirée par l’Asie

Entre offre déficitaire en Asie et la demande mondiale qui se redresse avec la reprise de l’économie internationale, l’indice FAO des prix de la viande poursuit sa flambée en juillet.  

© FAO

L’indice FAO des prix de la viande a progressé de 19,6 % sur un an en juillet. Depuis janvier, les prix internationaux de la viande ont augmenté de 14,9 %, les prix de la viande de volaille enregistrant la plus forte hausse (+17,1 %), suivis de la viande bovine (+15,1 %), de la viande porcine (+13,2 %) et de la viande ovine (+13,1 %). La hausse des prix s'explique par l'augmentation de la demande mondiale, alors que l'offre des principaux pays exportateurs n'a pas progressé au même rythme.

Déficit de viande en Asie 

Le déficit de viande en Asie de l’Est, principalement en Chine mais aussi au Vietnam et aux Philippines explique la progression des importations mondiales au cours des sept premiers mois de l’année. En viande porcine, malgré le rétablissement de la production en Chine et au Vietnam, les importations ont continué d'augmenter pour faire face au déséquilibre entre l'offre et la demande dans ces pays. L’Empire du milieu, afin de reconstituer ses stocks stratégiques de viande de porc, a continué d’importer d’importants volumes au premier semestre, bien qu’un ralentissement des achats chinois se soit fait sentir sur le marché européen pendant l’été.  

La reprise économique booste la demande mondiale 

Au même temps, la demande en viande bondit dans certains pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord notamment en raison de la reprise économique après l’allègement des restrictions sanitaires. La demande dynamique de l’industrie hôtelière stimule le commerce. Par ailleurs les importations de produits Halal sont en nette augmentation. La reprise d’activité de la restauration hors domicile, bien que lente, en Amérique du Nord, a également contribué à augmenter la demande en viande et à soutenir les prix mondiaux. 

Hausse des envois européens  

Côté exportations, les volumes en provenance du Brésil et de l’Union européenne ont poursuivi leur progression. La hausse de la production de viande dans l’UE et l’accès des outils à de nouveaux marchés ont bénéficié aux exportations communautaires. A titre d’exemple, en porc, des abattoirs espagnols ont été autorisé d’exporter sur les marchés asiatiques. En revanche, l’Allemagne se voit toujours interdit d’exporter vers la Chine, pénalisée par la Peste porcine africaine (PPA).  

Au Brésil, une hausse de la production nationale et une croissance modérée de la demande intérieure ont permis aux exportations de se développer plus rapidement. La dépréciation du real brésilien a également incité les opérateurs à exporter certains produits très demandés à l'étranger. En Océanie, les exportations de viande bovine et ovine sont restées limitées en raison de la baisse des abattages dans un contexte de forte demande de reconstitution des troupeaux. Les épidémies d'influenza aviaire hautement pathogène ont également limité les exportations de viande de volaille d'Afrique et d'Europe. 

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