Viande et volaille : les Français sont-ils revenus aux achats au premier semestre
Les achats des ménages français ont évolué de manière différente au premier semestre 2024 par rapport à la même période en 2023. L'heure est au rattrapage en volaille, seul segment qui affiche des hausses tandis qu’en viande de boucherie, la baisse des achats persiste.
Les achats des ménages français ont évolué de manière différente au premier semestre 2024 par rapport à la même période en 2023. L'heure est au rattrapage en volaille, seul segment qui affiche des hausses tandis qu’en viande de boucherie, la baisse des achats persiste.
Au premier semestre 2024, la volaille a fait son retour dans les assiettes des Français. Les achats des ménages ont augmenté de 7 % sur un an d’après Kantar Worldpanel. C'est le seul segment qui enregistre une hausse. Néanmoins, il existe des écarts importants selon les espèces. En canard, les achats ont explosé (+81,6 %), après plusieurs années de pénurie liée à la grippe aviaire. Ce rattrapage intervient alors que le prix moyen au kilo a baissé de 9,2 %. En lapin, en revanche, les achats des ménages ont chuté de 17,6 % sur un an.
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Le poulet reste le produit phare du rayon volaille malgré une hausse d’achat plus mesurée que pour les autres espèces. Et parmi les différents produits du poulet, la découpe a connu une hausse des achats prononcée (+6,1 %) alors que le prêt-à-cuire (-0,1%) est resté stable. Au sein des ménages, la tendance est plutôt à la praticité.
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Le surgelé résiste
Les achats de viande surgelée ont résisté au premier semestre 2024 comparé à la même période en 2023 (+0,7%). C'est loin des baisses faramineuses observées au moment du début de l’inflation. Les achats ont même affiché des hausses en volaille et lapin surgelé (+7%). Ils sont relativement stables en bœuf haché surgelé (+0,8%). En revanche, les achats se sont fortement détériorés en autres viandes de boucherie surgelées (-21,4 %) en dépit d’une baisse des prix (-3,5 %).
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Le jambon attire moins les ménages
En ce qui concerne la charcuterie (hors saucisse fraîche à cuire) les achats des ménages sont plus toniques en lardon, poitrine et bacon qu’en jambon. La charcuterie à base de volaille et les saucissons secs et salami ont aussi plus séduit les ménages. Ce n’est pas toujours le facteur prix qui influence l’achat.
Baisse des achats en viandes de boucherie fraîche
Les viandes de boucherie fraîches sont les principales viandes achetées par les ménages en France (35,4%) contre 28,1 % pour la volaille et le lapin frais. Cependant, les achats sont en recul pour tous les segments. Les baisses les plus importantes concernent le cheval (-13,6 %), la viande ovine à bouillir braiser (-12,4 %) et les morceaux de porc frais, sauf la longe (-11,7 %) alors que le prix moyen a augmenté de 9,8 % en l’espace d’une année.