Commerce extérieur
Viande bovine : les importations en chute libre
Face au retrait de la consommation, conséquence de la fermeture de la RHD, les importations françaises de viande bovine se sont écroulées en mars et en avril. Les abattages, pour leur part, repartent à la hausse depuis le déconfinement.
Face au retrait de la consommation, conséquence de la fermeture de la RHD, les importations françaises de viande bovine se sont écroulées en mars et en avril. Les abattages, pour leur part, repartent à la hausse depuis le déconfinement.
La consommation de viande bovine calculée par bilan a reculé de 12 % sur un an en mars et de 13 % en avril, selon Agreste. Si la production française a baissé sur ces deux mois (respectivement de 3,3 % et 4,6 % par rapport à 2019), ce repli de la consommation a surtout concerné les viandes importées. Déjà en retrait sur les deux premiers mois de l’année (-3,8 %/2019), les importations françaises de viande bovine ont en effet chuté en mars (-33,8 %) et sont même tombées en avril à 14 619 tonnes équivalent carcasse (téc). C’est près de deux fois moins qu’en avril 2019 !
Les trois principaux pays fournisseurs du marché français ont été fortement touchés par ce repli des importations. Les envois allemands ont ainsi reculé à 1 713 téc en avril (-65,5 %), tandis que les volumes exportés par l’Irlande et les Pays-Bas ont atteint respectivement 2 448 téc et 3 148 téc, soit -51,9 % et -54,4 % par rapport à 2019. Plutôt épargnées en mars, les expéditions polonaises se sont aussi repliées en avril, reculant de 29,6 % d’une année sur l’autre, à 1 771 téc.
Redressement des abattages en mai
Les abattages de bovins sont repartis à la hausse en mai, portés principalement par la progression des abattages de vaches allaitantes. À plus de 64 000 têtes, ceux-ci dépassent de 2 % le niveau de mai 2019 et de 6 % la moyenne quinquennale. En poids, la hausse atteint 4,1 % et porte les abattages de vaches allaitantes en cumul sur les cinq premiers mois de l’année à 131 000 téc, soit 0,8 % de plus qu’en 2019. À l’inverse, après avoir progressé pendant le confinement, les abattages de vaches laitières se sont repliés de 3 % en têtes et de 2,1 % en poids en mai. Depuis le début de l’année, ils restent néanmoins en progression, atteignant plus de 119 000 téc (+1,4 %/2019).