Viande bovine : le marché turc dans le brouillard
Bovins : La Turquie est le premier débouché de la filière bovine européenne, avec 16,1 % des volumes et 22,6 % de la valeur des exportations communautaires au premier semestre. Néanmoins, le pays rencontre une conjoncture économique compliquée et la livre turque s’est fortement dépréciée, perdant 30 % de sa valeur cet été. En 2018, les importations de bovins d’élevage et d’engraissement devraient atteindre, selon l’USDA, 900 000 têtes, à peu près autant qu’en 2017. En 2019, elles devraient progresser de nouveau de 5 % mais la conjoncture économique est très imprévisible.
Quant aux importations turques de viande bovine, elles pourraient atteindre 50 000 tonnes en 2018, soit une nette hausse comparée aux 18 879 tonnes de 2017. En 2019, l’USDA estime qu’elles seraient équivalentes à celles de 2018. La Pologne et la Bosnie sont les premiers fournisseurs de viande de la Turquie, mais la Hongrie, la Serbie et la France peuvent en théorie envoyer de la viande en Turquie. Reste qu’avec la dévaluation de la livre, le prix turc n’est plus forcément intéressant pour les exportateurs.
Ovin : Les sorties d’agneaux battent leur plein au Royaume-Uni, en retard suite aux conditions climatiques. Les abattages progressent, mais, sur l’ensemble de 2018, pourraient rester inférieurs à 2017. Les cours se sont de nouveau tassés la semaine dernière.