Vers une vendange « historiquement basse » à 37,2 millions d'hectolitres
Les vendanges ont débuté dans les vignobles méditerranéens, avec dix à quinze jours d’avance, a constaté au 21 août le SSP (service de la statistique et de la prospective). Le mûrissement des grains est en avance dans les autres vignobles, rapporte la note Agreste Conjoncture parue ce matin. L’état sanitaire est globalement bon. Ces deux constats sont attribués au temps chaud et relativement sec du printemps et de l’été. En revanche les volumes de vin attendus pour l’heure sont nettement à la baisse : 37,2 millions d’hectolitres dans l’Hexagone, soit 18% de moins que l’an dernier et 17% de moins que la moyenne des cinq dernières années. Une récolte « historiquement basse », inférieure à celle de 1991, commente Agreste. En cause, principalement le gel de printemps, qui a endommagé des vignes dans tous les bassins viticoles. Il a plus particulièrement touché les bassins du Sud-Ouest (notamment le Bordelais), des Charentes, d’Alsace et du Jura. Deuxième fléau intervenu, la grêle, qui a surtout sévi en Bourgogne-Beaujolais, dans le Sud-Ouest, le Languedoc et le Sud-Est. Enfin, une chute de fleurs ou de grains, appelée la « coulure », qui a été particulièrement manifeste sur le pourtour méditerranéen. Seuls trois grands vignobles prévoient davantage qu’en 2016 : le Beaujolais (+ 12% dont en AOP + 13%), le Val-de-Loire (+8% dont en AOP +11%) et la Champagne (+8%).