Viande
Porc : vers un ralentissement de la production et du commerce mondial
Le marché mondial du porc devrait connaitre un ralentissement de croissance en 2022, selon l'USDA.
Le marché mondial du porc devrait connaitre un ralentissement de croissance en 2022, selon l'USDA.

L’USDA prévoit une hausse plus modérée de la production mondiale de porc en 2022. Celle-ci devrait progresser de 3 % sur un an pour atteindre les 110,5 millions de tonnes, alors qu’elle avait bondi de 12,5 % en 2021. La Chine devrait continuer de tirer la production mondiale vers le haut ; avec une croissance annuelle prévue de 7 % à 51 millions de tonnes. Toutefois, plusieurs incertitudes demeurent quant à la tenue de la demande dans un contexte inflationniste. La hausse des coûts de l'alimentation animale et de l'énergie devrait peser sur les marges des éleveurs. En conséquence l’amont devrait limiter les mises en places. Des baisses sont attendues notamment dans les régions en difficulté financière, comme au Royaume-Uni, en Allemagne et en Asie du Sud-Est. L’offre européenne est attendue en retrait de 2 % à 23,2 millions de tonnes. La déconsommation structurelle de viande porcine dans plusieurs pays européens devrait se poursuivre ainsi que le ralentissement des exportations notamment vers le marché chinois.
Chute des importations en provenance de Chine et des Philipinnes
En effet l’année 2022 sera marquée par le ralentissement des échanges. Les exportations mondiales devraient reculer de 4 % à 11,7 millions de tonnes. Les importations chinoises devraient baisser de 19 % en 2022, la production nationale continuant de croître et la demande des consommateurs restant relativement faible en raison notamment d’une croissance économique lente et des restrictions sanitaires liées à la pandémie de la covid-19. Les envois vers les Philippines devraient également chuter de 18 % en lien avec la dégradation des prix à l’export et de la fin des contingents tarifaires. En revanche, la reprise de la restauration hors domicile dans d’autres pays comme la Corée du Sud et au Mexique devrait soutenir les exportations en hausse de 12 % et 4 % respectivement.